Dans un contexte de tensions croissantes au Proche-Orient, le Hezbollah libanais a officialisé la nomination de Naïm Qassem comme son nouveau secrétaire général, succédant ainsi à Hassan Nasrallah, abattu le 27 septembre dernier lors d’une frappe israélienne ciblant la banlieue sud de Beyrouth.
Âgé de 71 ans, Naïm Qassem est l’un des cofondateurs du Hezbollah, ayant rejoint les rangs du mouvement chiite en 1982. Initialement étudiant en chimie, il a également exercé comme enseignant dans des lycées publics avant de s’investir pleinement dans la lutte islamiste. Après avoir été adjoint d’Hassan Nasrallah pendant plus de trois décennies, il a souvent été perçu comme l’éternel numéro deux du groupe terroriste. Sa montée à la tête du Hezbollah est survenue après la mort d’Hachem Saffiedine, chef du Conseil exécutif de la faction islamiste, tué lors d’une autre offensive israélienne début octobre.
Une direction sous pression
Sa nomination intervient dans un contexte de guerre déclarée entre le Hezbollah, groupe terroriste aux méthodes meurtrières, et l’état hébreu. L’ambition du Hezbollah est de maintenir son emprise sur le Liban, mais également de gérer la pression internationale qui ne cesse de croître face à l’escalade des tensions au Proche-Orient.
Malgré les lourdes pertes que le Hezbollah a subies, le nouveau leader semble se tourner vers une stratégie encore plus agressive. Il a, d’emblée, formulé des exigences sans équivoque à l’encontre d’Israël, affirmant que le retour des déplacés du nord ne serait possible qu’à condition d’un cessez-le-feu. Bien que ses premiers discours aient révélé une certaine hésitation, sa volonté croissante de s’affirmer témoigne d’un besoin urgent de galvaniser les rangs de cette organisation terroriste. Naïm Qassem se retrouve en position délicate, écrasé par l’ombre imposante de son prédécesseur.