Politique
« Votre gouvernement est-il un gouvernement pro-immigration irrégulière ? », Brigitte Barèges (UDR)
Ce 29 octobre, la députée UDR Brigitte Barèges s’est insurgée contre la baisse des crédits pour lutter contre l’immigration illégale, alors que les subventions aux associations pro-migrants augmentent. Elle propose de couper 500 millions d’euros de subventions. Le gouvernement rétorque : « la baisse des crédits n’est en aucun cas une solution ».
Aujourd’hui en séance de questions au gouvernement, l’Assemblée a encore été secouée par la question de l’immigration irrégulière et du soutien financier aux associations pro-migrants.
Baisse des crédits pour lutter contre l’immigration, hausse des fonds pour les associations pro-migrants
Cette fois, c’est la députée UDR Brigitte Barèges qui a ouvert le feu, en questionnant sans détour le gouvernement sur sa position concernant l’immigration irrégulière. « Monsieur le Ministre, votre gouvernement est-il un gouvernement pro-immigration irrégulière ? », a-t-elle lancé d’un ton accusateur. La députée de Tarn-et-Garonne décrit à l’Assemblée le contraste saisissant entre la baisse des crédits dédiés à la lutte contre l’immigration illégale et l’augmentation des fonds destinés aux associations d’aide aux migrants.
Budget 2025 : “1 milliard d’euros de subventions serait destiné aux associations pro-migrants”, s’indigne @BrigitteBareges. “Ces associations sont bien souvent complices des passeurs et des mafias, qui ont du sang et des morts sur les mains.”#DirectAN #QAG pic.twitter.com/QktvN8IZaN
— LCP (@LCP) October 29, 2024
La parlementaire n’a pas hésité à rappeler, non sans une note d’indignation, que le projet de loi de finances pour 2025 prévoit un milliard d’euros de subventions pour ces associations, un budget qui, selon elle, a triplé depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Elle a pointé du doigt ces associations qu’elle accuse d’être « bien souvent complices des passeurs et des mafias, qui ont du sang sur les mains », en référence aux drames qui se jouent régulièrement en Méditerranée et à l’intérieur de nos frontières.
500 millions d’euros de coupes proposées pour les associations
Brigitte Barèges enfonce le clou en rappelant les circonstances de l’attentat d’Arras du 13 octobre 2023 : « Je pense concrètement à l’attentat islamique d’Arras, dont l’auteur avait bénéficié de l’aide de la Cimade pour être régularisé avec sa famille en 2014 et qui, pour montrer sa reconnaissance, a assassiné le professeur Dominique Bernard ! »
« Pour réduire l’immigration, commençons par réduire les budgets de ceux qui l’alimentent et l’encouragent », a plaidé la députée. Elle a déposé un amendement qui vise à couper 500 millions d’euros des subventions aux associations pro-migrants, afin de réaffecter ces fonds à la construction de centres de rétention et d’expulsion.
✒️ Avec le @groupeudr, nous avons déposé un amendement afin de réduire de 500 millions d’euros l’enveloppe colossale accordée aux associations “pro-migrants”.
Pour réduire l’immigration, commençons pas réduire les budgets de ceux qui l’alimentent et l’encouragent !#PLF2025 pic.twitter.com/pZvvY953bp
— Brigitte Barèges (@BrigitteBareges) October 28, 2024
Le gouvernement défend le rôle des associations pro-migrants
Face à cette attaque virulente, Othman Nasrou, secrétaire d’État chargé de la Citoyenneté, a défendu la politique migratoire du gouvernement et la place des associations dans ce dispositif. Il a tenu à apporter une précision : « Contrairement à ce que vous avez indiqué, il ne s’agit pas de subventions à des structures associatives, mais de financements dans le cadre de marchés publics. » Pour le secrétaire d’État, ces associations répondent à des appels d’offres publics pour des missions de service public que l’État ne peut assurer seul.
“Contrairement à ce que vous avez indiqué, il ne s’agit pas de subventions à des structures associatives, mais de financements dans le cadre de marchés publics de notre politique migratoire”, répond @othmannasrou à @BrigitteBareges.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/62YKfkC1nx
— LCP (@LCP) October 29, 2024
Le cahier des charges sera revu
« La question de savoir si nous devons ou non déléguer une partie de cette politique migratoire […] est une vraie question », a admis Nasrou. Il a néanmoins réaffirmé sa détermination à préserver le budget de la politique migratoire, et souligné que « la baisse des crédits n’est en aucun cas une solution. »
À la fin de son intervention, le secrétaire d’État a toutefois promis que « le cahier des charges qui est imposé à ces structures associatives sera revu », car il est normal que « les missions exercées pour le compte de l’État en matière de politique migratoire […] soient conformes à la volonté même de l’État qui les a déléguées. »
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