Dans la nuit du 28 au 29 octobre, trois jeunes hommes ont pénétré par effraction dans le sanctuaire de Notre-Dame de la Garde, communément appelé la « Bonne-Mère ». Plutôt que de venir prier, ils ont escaladé les toits et les terrasses pour s’emparer des offrandes des fidèles, un trésor modeste mais symbolique, qui recueille prières et espoirs des fidèles Marseillais.
Vers minuit, leur audace a été mise à mal par la vigilance d’une sœur de la basilique. Surprise de voir les individus tentant d’accéder à sa chambre, elle a immédiatement alerté les autorités. Les policiers de la BAC sont rapidement intervenus, quadrillant l’enceinte de la basilique.
Deux mineurs interpellés
Deux des jeunes, âgés de seulement 17 et 18 ans, ont été arrêtés sans résistance notable. Ils transportaient dans leurs sacs une dizaine de kilos de pièces de monnaie, vestiges des dons des fidèles. Le troisième complice a réussi à disparaître dans la nuit marseillaise, échappant aux forces de l’ordre. Cet acte de pillage audacieux face à la Bonne-Mère laisse un goût amer : une part de la foi marseillaise s’est évaporée, saisie par des mains indifférentes.
Cette affaire rappelle un incident survenu en Île-de-France le 1er septembre dernier. À Livry-Gargan, le père Zhao, rentrant de la messe, a découvert son presbytère cambriolé. Les dons des fidèles, amassés durant tout le mois d’août, avaient été dérobés, soit plus de 2 700 euros.
Les attaques contre les sanctuaires semblent devenir une triste récurrence. En janvier 2022, une église à Bondy avait également été vandalisée. L’an dernier, un homme se proclamant « nouveau messie » avait saccagé dix églises à Paris avant d’être arrêté.