Société
Municipales à Toulouse : le candidat LFI propose la création d’une école anti-macho pour déconstruire les hommes

À l’approche des municipales de 2026, François Piquemal, candidat LFI à Toulouse, a choisi de marquer les esprits avec une proposition audacieuse : la création d’un centre destiné à « déconstruire les comportements virilistes ». Inspirée d’un modèle barcelonais, cette idée pourrait bien faire de la Ville Rose un symbole de l'égalité parfaite. L’objectif ? Remettre en cause les comportements masculins jugés trop « virilistes » et lutter contre la violence liée au machisme. Un projet qui se veut innovant, mais qui divise déjà largement.
Le candidat LFI, dans son discours, met en avant le « coût social et économique » des comportements machistes, soulignant que les hommes sont responsables d’une part importante des accidents de la route mortels et des condamnations pénales. « L’école anti-machos » offrirait donc aux Toulousains un espace de réflexion pour déconstruire ces stéréotypes de genre, et peut-être, qui sait, rééduquer les hommes de la ville à une masculinité plus pacifique.
Une idée qui divise
Si l’initiative a le mérite d’être originale, elle divise profondément la classe politique. À droite, l’initiative est vivement critiquée. Jean-Luc Moudenc, maire sortant de Toulouse, a qualifié cette proposition de « méthode Mélenchoniste » et a estimé qu’un maire ne devait pas s’impliquer dans de telles démarches. Pour lui, ce genre d’initiative ne fait qu’ajouter de la division et détourne l’attention des véritables problématiques locales. De son côté, Joël Carreiras (PS) a rappelé que les Toulousains attendaient surtout des solutions concrètes sur des enjeux immédiats, tels que la sécurité ou le logement.
Même au sein de la gauche, l’idée rencontre des réticences. Si certains reconnaissent la nécessité de traiter la question des inégalités de genre, d’autres considèrent cette approche comme trop radicale. Régis Godec, chef des Écologistes, a ainsi jugé que « c’est une approche radicale qui pourrait détourner l’attention des véritables enjeux » et suggère que cette proposition mérite un débat plus approfondi.
Pour certains observateurs, l'initiative de Piquemal illustre la volonté de La France Insoumise de se démarquer, mais aussi de mener une campagne qui pourrait se heurter à la réalité des préoccupations locales. Pierre Lacaze (PCF) a déploré l’isolement de LFI sur cette question, soulignant que la proposition n’a pas été suffisamment discutée avec les autres partis politiques, ce qui aurait permis d'éviter une stigmatisation inutile.
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2 commentaires
SapereAude
La question que je me pose n'est pas que des propositions aussi farfelues voir idiotes (si on prend deux secondes pour les analyser) soient proposées par des élus, mais que des français élisent des gens qui les proposent en y croyant tellement... Loin est le temps de l'école dont la mission était de développer l'esprit critique, fondée sur le socle de la raison de Descartes, et sur le savoir universel... Et après certains s'étonnent que des politiques étranger ne considèrent plus la France comme un allié de poids pour négocier une paix avec l'Ukraine, mais ne voient justement pas que les politiques français comme ceux-ci n'ont rien en commun avec les valeurs de la démocratie radicale (au sens étymologique) auxquelles les US veulent renouer... Comme j'aime à dire : c'est en voyant la grandeur des épaules de Trump que les français réaliserons la petitesse de celles de leurs dirigeants.
Signaler un abusUCorsu
Le vrai danger n'est pas la secte nazislamiste mais ses supports et ses électeurs...
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