Elon Musk soutient un retrait des États-Unis de l’OTAN et de l’ONU

Elon Musk, entrepreneur et figure influente de l’administration Trump, a pris position en faveur d’un retrait américain de l’OTAN et de l’ONU. 

Samedi soir, il a répondu « Je suis d’accord » à un message posté sur X appelant les États-Unis à quitter ces organisations internationales.

Cette prise de position s’inscrit dans un climat de tensions croissantes entre Washington et ses alliés européens. Depuis plusieurs mois, Donald Trump multiplie les critiques à l’égard de l’OTAN, estimant que les États-Unis en assument une part disproportionnée du fardeau financier. Il reproche aux pays européens de ne pas investir suffisamment dans leur défense et exige un rééquilibrage des contributions.

Musk rejoint ainsi le camp des conservateurs américains prônant un désengagement des institutions multilatérales. Le sénateur républicain Mike Lee, notamment, a introduit un projet visant à retirer les États-Unis de l’ONU, dénonçant « une plateforme pour tyrans et un outil d’attaque contre l’Amérique et ses alliés ».

Cette vision d’une Amérique moins impliquée dans les affaires internationales trouve un écho grandissant au sein de l’administration Trump, qui a déjà entamé des actions en ce sens. Le 4 février, le président américain a signé un décret actant la sortie des États-Unis du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Il a également annoncé une réévaluation du financement américain de l’organisation mondiale.

La déclaration de Musk intervient alors que les alliés européens s’inquiètent d’un éventuel retrait américain de l’OTAN, qui bouleverserait les équilibres de sécurité sur le continent. Le futur chancelier allemand Friedrich Merz a estimé qu’il était temps pour l’Europe de « se préparer au pire scénario » d’un abandon de l’alliance par Washington.

Parallèlement, la récente altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche a accentué les doutes sur l’engagement des États-Unis en faveur de l’Ukraine. Alors que l’OTAN joue un rôle central dans l’aide militaire à Kiev, un retrait américain affaiblirait considérablement la capacité de l’Alliance à contrer la menace russe.

Bien qu’il ne détienne pas de fonction officielle, Elon Musk est une figure influente au sein du gouvernement américain. À la tête du département de l’Efficacité gouvernementale, il conseille régulièrement Donald Trump sur des questions stratégiques et budgétaires. Son soutien à un retrait des grandes organisations internationales pourrait donc peser dans les décisions à venir.

L’avenir de l’OTAN et de l’ONU dans la politique étrangère américaine reste incertain, mais la position de Musk témoigne d’une volonté croissante au sein de l’administration Trump de remettre en question l’implication des États-Unis dans les alliances multilatérales.