Société
Une association poursuit l’ARCOM devant le Conseil d’État pour excès de pouvoir

L’Association de Soutien aux Lanceurs d’Alerte (ASLA) a décidé d’engager une action en justice contre l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM).
L’ASLA attaque l’ARCOM pour sa gestion du pluralisme médiatique
L’association dénonce une politique de régulation biaisée qui, selon elle, viserait principalement les chaînes privées comme C8 et CNews, tout en épargnant celles du service public.
Un premier signalement resté sans réponse
Le 3 février dernier, l’ASLA, accompagnée de son avocat Maître Prigent, avait saisi l’ARCOM par un courrier officiel. L’objectif : exiger que le régulateur applique les mêmes exigences de pluralisme aux chaînes publiques qu’aux médias privés, en particulier ceux du groupe Bolloré. L’association accusait déjà l’instance de mener un contrôle à géométrie variable :
« Depuis des années, l’ARCOM cible CNews, C8 et d’autres médias privés qu’elle considère ‘de droite’, tout en laissant France Télévisions ou Radio France imposer une ligne idéologique progressiste sans diversité réelle d’opinion », affirmait-elle dans son communiqué.
L’ASLA affirmait également ne pas se faire d’illusions sur une réponse équitable de l’ARCOM mais souhaitait néanmoins l’amener à se positionner : « Soit elle agit et reconnaît qu’un problème existe. Soit elle se tait et prouve qu’elle est un organe de censure politique. »
Le retrait de C8, élément déclencheur du recours
Après plusieurs semaines sans réponse, l’ASLA a décidé d’intensifier son action. Le 28 février, l’annonce du retrait de C8 de la TNT par l’ARCOM a été perçue par l’association comme une confirmation de son analyse. Estimant qu’il s’agit d’une sanction politique plutôt qu’une mesure de régulation équilibrée, elle a immédiatement déposé un recours devant le Conseil d’État pour excès de pouvoir.
« Nous avons demandé des explications, nous avons proposé une correction volontaire. L’ARCOM a refusé de répondre. Nous lui imposons désormais, par voie judiciaire, de réguler équitablement l’ensemble des médias français. »
Selon l’ASLA, cette décision de l’ARCOM aurait un impact direct sur la diversité médiatique en France. Elle pointe du doigt une différence de traitement entre C8 et les chaînes publiques :
« La preuve : sa décision de retirer C8 de la TNT, privant des millions de Français d’une chaîne parmi les plus regardées du pays. Un choix éminemment politique, car C8 appartient au groupe Bolloré, identifié comme dissident face au paysage médiatique dominant. »
Un débat qui dépasse le cas C8
Cette action en justice intervient dans un climat où la régulation des médias en France est de plus en plus questionnée. Certains observateurs estiment que l’ARCOM a adopté une approche partiale en sanctionnant sévèrement certains médias privés tout en évitant toute remise en question des médias publics, largement financés par l’impôt.
L’ASLA souhaite faire de cette procédure un cas emblématique de la lutte pour la liberté d’expression et le pluralisme dans l’audiovisuel français.
« Si l’ARCOM reste silencieuse, nous porterons l’affaire devant le Conseil d’État pour mettre un terme à cette hypocrisie institutionnelle », avait déjà prévenu l’association dans son premier communiqué.
Le Conseil d’État devra donc trancher sur la légalité des décisions du régulateur, une affaire qui pourrait relancer le débat sur la nécessité d’une réforme de l’ARCOM et de ses critères d’intervention dans le paysage médiatique français.
13 commentaires
Ted1973lords
Bravo mais si ca n’a donnera rien le conseil d’etat est du même bord que l’arcom
Signaler un abusPacpac69
C'est tres bien, bravo... entre-nous, nous connaissons deja le résultat 🤔🤦🏻🤦🏻🤷🏻. Quand, je vois les émissions de Salamé, Cohen, Apati, jamais embêtées, par contre ça balance !!
Signaler un abusdavid.soudant30@gmail.com
Excellent. Mais je doute que les menaces de saisir le conseil d'état leur fasse peur. Ils savent que le conseil d'état est de leur côté.. Il faut en 2027 que Sarah knafo ce présente à l'élection présidentiel, cr c'est la seule qui a la volonté de retourner la table et c'est la seul qui est percutante dans ses propos. Même son conjoint nest pas un bon débattant malheureusement. C'est elle qu'il nous faut à droite, pour toute les droites. Elle fais que monter, monter, monter... Peut être que je le trompe mais j'en doute
Signaler un abusChristjosy
Je suis d'accord avec ASLA mais il faut que d'autres associations se joignent a cette démarche et frapper fort quitte a organiser des manifestations sur la liberté d'expression et le pluralisme de l'audiovisuel.
Signaler un abusNico85*
C'est malheureux peine perdue,vu le positionnement du conseil d'état.Mais c'est aussi indispensable de mettre en lumière par voie judiciaire le manque de pluralité des chaînes publiques...
Signaler un abusDernier ordre
Je leur souhaite bonne chance, même s'il y a peut de chance que sa aboutisse
Signaler un abusIrrefragable
C'est un secret de polichinelle: chacun sait que LARCOM ne pose pas sur les chaînes du groupe de Bolloré, des yeux de Chimène. Cependant, je doute que la voie juridique solutionne le problème, dans la mesure où les juges eux-mêmes sont acquis à la cause des accusés, du fait de leur proximité idéologique avec ces derniers.
Signaler un abusGG
Il faut que les Français se réveille c'est pour leurs biens autrement faudra monter le curseur
Signaler un abusvert10
Il faut supprimer l'arcom tout simplement. Une pétition en ligne réuni 15.000 signatures. On peut se poser la question pourquoi la chaine nrj12 a été aussi condamnée.. Pour servir de faire valoir a c8 .
Signaler un abusvert10
L'arcom est une officine socialiste. Laurence Pécaut-Rivolier, nommée à l'ARCOM en 2021 a été 8e sur une liste PS/EELV « Le choix du renouveau » lors d'élections municipales à Gentilly. Cette information n’est évidemment pas donnée dans sa biographie sur le site de l’ARCOM. L'attachée de presse de l'arcom est une ancienne responsable au PS .
Signaler un abusIrrefragable
@vert10 on pourrait dire de même pour le Conseil d'Etat et le Conseil Constitutionnel, entre autres.
Signaler un abususer_PfDFtI1K
Bravo pour cette action et on connait déjà le retour du conseil d'État. Mais il faudra publier le retour du conseil d'État afin de bien montrer le parti pris. Merci pour votre action
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