Périphérique parisien : Anne Hidalgo instaure une voie réservée aux covoitureurs

Dès ce lundi 3 mars à partir de 7 heures, la voie la plus à gauche de cet axe de 35 kilomètres est désormais dédiée à une certaine catégorie de véhicules. On y trouve les voitures transportant au moins deux personnes, ainsi que les transports collectifs, taxis, véhicules de secours et les personnes à mobilité réduite.

Cette décision, prise par la mairie de Paris, marque un tournant majeur pour les automobilistes franciliens avec l’entrée en vigueur d’une voie réservée au covoiturage sur le périphérique parisien. 

Cette initiative de la maire Anne Hidalgo vise à réduire la pollution et les nuisances sonores pour les 550 000 riverains du périphérique. À partir d’aujourd’hui, et jusqu’au 1er mai, une période « pédagogique » est instaurée : les contrevenants recevront un avertissement via des panneaux lumineux leur demandant de changer de voie, sans risquer d’amende. Dès mai 2025, les infractions seront sanctionnées par une contravention de 135 euros, contrôlée par un système de vidéo-verbalisation assisté par intelligence artificielle.

La voie réservée sera active aux heures de pointe, du lundi au vendredi, de 7h à 10h30 et de 16h à 20h. Les poids lourds, en revanche, n’y auront pas accès, tandis que les deux-roues pourront l’emprunter en circulation interfile uniquement. 

Si la mairie défend une mesure « essentielle pour améliorer la qualité de l’air » les critiques fusent. Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, redoute des « embouteillages massifs » en petite couronne et une hausse de la pollution sur les axes de report. L’association « 40 millions d’automobilistes » dénonce quant à elle une restriction supplémentaire pour les « autosolistes », qui représentent plus de 80 % des usagers du périphérique.

Les premiers bilans de cette expérimentation seront publiés dès septembre 2025.