Ukraine : Zelensky affirme rester « prêt » à signer l’accord sur les minerais avec les États-Unis

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré dimanche être toujours « prêt » à signer un accord sur les minerais avec les États-Unis. Cet accord, négocié comme une compensation pour l’aide américaine fournie à l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe en 2022, n’a pas encore été finalisé. « L’accord qui est sur la table sera signé si toutes les parties sont prêtes », a-t-il affirmé lors d’un entretien avec des journalistes britanniques à Londres, avant son départ de la capitale britannique.

Le président ukrainien a souligné l’approche constructive de son pays dans ces négociations : « Si nous avons accepté de signer l’accord sur les minéraux, alors nous sommes prêts à le signer. » Cette déclaration a été faite après des échanges survoltés avec les États-Unis, notamment à la suite d’une altercation publique avec le président américain Donald Trump vendredi dernier, qui avait empêché la signature de l’accord.

L’accord en question vise à céder l’exploitation de terres rares ukrainiennes aux États-Unis. Pour Donald Trump, il s’agit d’une contrepartie à l’aide militaire et financière massive apportée par Washington à Kiev depuis trois ans. Cependant, ce projet ne prévoit aucun engagement explicite des États-Unis sur des garanties de sécurité à long terme pour l’Ukraine, un point que Kiev réclame avec insistance.

La rencontre entre Zelensky et Trump à Washington, vendredi, devait marquer la signature de cet accord-cadre. Mais une dispute publique entre les deux dirigeants a fait dérailler l’événement, laissant le texte en suspens. Ce revers a suscité des réactions à Washington, où le conseiller à la sécurité nationale de Trump, Mike Waltz, a critiqué l’attitude du président ukrainien. « Nous avons besoin d’un dirigeant qui peut traiter avec nous, traiter avec les Russes à un moment et mettre fin à cette guerre », a-t-il déclaré dimanche.

Après cet épisode, Volodymyr Zelensky s’est rendu à Londres pour un sommet réunissant une quinzaine de dirigeants européens, ainsi que le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, et le Premier ministre canadien, Justin Trudeau. Lors de cette rencontre, il a reçu un soutien marqué de ses alliés. La France et le Royaume-Uni se sont notamment dits prêts à constituer une « coalition des bonnes volontés » pour renforcer la sécurité de l’Ukraine et soutenir une éventuelle cessation des hostilités avec la Russie.

Alors que les relations avec les États-Unis restent tendues, Zelensky continue de défendre la position de son pays. « Nous sommes constructifs », a-t-il insisté, laissant la porte ouverte à la signature de l’accord avec Washington, tout en cherchant à consolider le soutien de ses partenaires européens.

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