Société
[Critique] Zone et Châtiment : la responsabilité, remède au laxisme et à l’insécurité
Les éditions Carmin ont traduit et édité l’écrivain britannique Theodore Darlymple, genre de Zemmour britannique. Un livre passionnant et terrifiant à la fois, qui brosse un portrait glaçant du « suicide anglais ».
« Un spectre hante le monde occidental, celui du sous-prolétariat. » Dans un ouvrage résolument anti-marxiste, l’essayiste Theodore Darlymple s’attaque à toutes les dimensions de la « sous-prolétarisation » de son Angleterre. Justice, police, santé physique et mentale, insécurité, éducation et défaite de la culture, c’est une sorte de « suicide anglais » que Darlymple décrit de manière empirique.
Darlymple et l’éthique de responsabilité
Theodore Darlymple a été dix ans psychiatre dans une zone sensible de Birmingham, deuxième ville du Royaume-Uni. Travaillant à quelques encâblures d’une prison, il a pu rencontrer, à ses dires, plusieurs milliers de délinquants et criminels au sein de son service, expérience dont il a pu tirer de nombreuses conclusions quant aux origines de l’explosion de la délinquance en Angleterre et dans le monde occidental.
La première de ces raisons n’est pas, contrairement à ce que le lecteur de droite pourrait penser, l’immigration. De fait, le livre date de la fin des années 90, autrement dit, du temps où Londres était encore majoritairement peuplée d’Anglais de souche – du temps où l’immigration n’avait pas pris une telle place dans les débats.
Non, la première cause de cette hausse formidable de l’insécurité au Royaume-Uni et partout en Occident, c’est la perte de responsabilité individuelle. Les « progrès » en sciences sociales et humaines sont en effet parvenues à la conclusion que tous les actes mauvais d’un homme étaient en fait la simple conséquence de son enfance, de son milieu d’origine. Conclusion ? « Je suis frappé par la très faible place qu’ils [les délinquants] accordent à leurs propres efforts, choix et actions. », écrit Darlymple. C’est cette fameuse phrase : « le couteau est parti tout seul », qui en vient à justifier, voire excuser les pires actes de criminalité.
Cette dére
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