Sophie Primas sur le racisme anti-Blanc : « Il est arrivé à ma fille de se faire traiter de ‘sale Blanche’ »

Ce dimanche 23 mars, Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, était l’invitée du « Grand Rendez-vous » sur Europe 1, CNews et Les Échos.

Interrogée sur les tensions liées à la délinquance des mineurs et aux discriminations, elle a affirmé avoir « aucune pudeur » à parler du racisme anti-Blanc, un sujet régulièrement dénoncé par les partis de droite et remis en lumière récemment dans le débat public.

« J’habite dans un endroit dans les Yvelines avec beaucoup de populations de toutes les origines. Et il est arrivé à ma fille au lycée de se faire traiter de ‘sale Blanche’. Donc ça, c’est du racisme vraiment à l’état pur », a-t-elle déclaré en plateau.

Pour la porte-parole, il est essentiel de ne pas hiérarchiser les formes de racisme. « Le racisme est universel. Il va vers toutes les populations, qu’elles soient d’origine étrangère, françaises ou blanches. Le racisme, c’est la haine des autres et la haine de ceux qui sont différents », a-t-elle insisté, assumant une position rarement tenue dans les rangs gouvernementaux sur ce sujet.

Ses propos interviennent alors que le débat sur le racisme anti-Blanc refait surface, en particulier après la sortie d’un livre-enquête sur l’affaire de Crépol, où un jeune homme prénommé Thomas avait été poignardé à mort lors d’un bal dans la Drôme.

L’affaire de Crépol est revenue sur le devant de la scène médiatique, notamment après les révélations d’un procès-verbal de gendarmerie mentionnant des insultes explicitement racistes à l’encontre de Blancs lors de l’attaque. Plusieurs témoins ont rapporté avoir entendu des phrases telles que « on est là pour planter du Blanc ». La maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, avait dénoncé dès 2023 un acte motivé par un « racisme anti-Blanc ».

Plus récemment, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a reconnu sur Sud Radio que ce racisme « existe bel et bien », ajoutant que « le racisme n’est pas l’apanage d’une couleur de peau ». Il s’est aussi dit solidaire des victimes et de la maire Thoraval.