Politique
Dix ans de prison requis contre Boualem Sansal : « Je fais confiance au président Tebboune » allègue Macron

Ce jeudi 20 mars, la situation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a pris une tournure inquiétante avec les réquisitions du procureur algérien, qui a demandé dix ans de prison ferme pour « atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie ». L’écrivain, incarcéré depuis novembre 2024, se trouve au cœur d’une crise diplomatique entre la France et l’Algérie. Emmanuel Macron, en réponse à ces réquisitions, a exprimé son souhait d’une « issue rapide » pour permettre à Boualem Sansal de retrouver sa liberté.
Le président français a misé sur la « clairvoyance » de son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, qu’il espère sensibiliser à la situation de l’écrivain, soulignant que Boualem Sansal est « un grand écrivain, qui plus est malade ». À l’issue d’un sommet européen à Bruxelles, Emmanuel Macron a affirmé que « ce qui s’est passé est très grave », tout en insistant sur l’aspect « humanitaire » de la situation, notamment en ce qui concerne les soins nécessaires pour l'écrivain. Le président français a également exprimé son souhait de voir ce dernier « soigné, libéré et qu’il puisse aller où il souhaite aller », y compris quitter l’Algérie s’il le désire.
Une crise diplomatique amplifiée par des tensions multiples
Les tensions entre Paris et Alger ne se limitent pas à cette affaire judiciaire. L’incarcération de Boualem Sansal intervient dans un contexte diplomatique déjà très tendu. En plus des accusations d’atteinte à l’intégrité territoriale, la question du Sahara occidental a intensifié les tensions entre la France et l’Algérie, Emmanuel Macron ayant récemment réaffirmé la souveraineté du Maroc sur cette région. À cela s’ajoutent des divergences sur la question migratoire. L’Algérie a en effet décidé de fermer cinq bureaux d’éloignement dans ses consulats en France, rendant les expulsions de ses ressortissants en situation irrégulière encore plus complexes. Depuis la mi-janvier, le pays a également refusé de récupérer trente-cinq de ses ressortissants expulsés. Cette situation s’est encore aggravée après l’attentat meurtrier de Mulhouse, le suspect étant un individu expulsé par la France, mais refusé par l’Algérie à quatorze reprises.
Face à cette situation complexe, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a évoqué une « riposte graduée », menaçant de revoir les accords bilatéraux avec l’Algérie. Pourtant, Emmanuel Macron a choisi de ne pas lier la question de Boualem Sansal à ces tensions diplomatiques. Il a précisé qu’il ne souhaitait pas « mélanger » le destin de l’écrivain avec les autres sujets en jeu, tout en soulignant que la situation de l’écrivain relève avant tout de la « dignité » et des « droits humains ». Le verdict de son procès est attendu pour le 27 mars 2025.
À lire aussi : Procès de Boualem Sansal : 10 ans de prison ferme requis par le procureur algérien

3 commentaires
On n'a un président ki se prononce officiellement fiote de Tebboune il se respecte pas et nous non plus i nous respect pas i la du oublier les milliers de morts français qui sont morts pour la France en Algérie
Vous devez être connecté pour commenter.
Chargement