Immigration
Démantèlement d'un réseau de passeurs : 600 passages clandestins entre l'Espagne et la France
Un réseau de passeurs opérant entre l'Espagne et la France vient d’être démantelé, révélant une organisation complexe et bien rodée, qui a permis à près de 600 migrants de traverser clandestinement les frontières. Cette opération a conduit à l’interpellation de 15 individus et a mis en lumière un système à la fois terrestre et maritime, avec des tarifs variant de 150 à 9 000 euros par passage.
Les investigations ont révélé que ce réseau était particulièrement sophistiqué. Il s’agissait de migrants principalement originaires du Maghreb et d'Afrique subsaharienne, pris en charge en Catalogne, puis transportés en voiture jusqu’à la gare de Perpignan. Le trajet ne s’arrêtait pas à la frontière française, certains passagers étaient poussés jusqu’en Allemagne.
Les enquêteurs ont pu compter au moins 570 passages sur deux ans, pour environ 1 700 migrants transportés par voie terrestre. Cette activité s’étendait au-delà de la simple traversée des Pyrénées, touchant d'autres régions françaises, comme Toulouse, Montpellier et Marseille.
Un réseau maritime en expansion
Le démantèlement a également mis en évidence une extension du trafic par voie maritime, une nouvelle méthode développée par certains membres du réseau. En mai 2024, une scission interne du groupe a conduit à la mise en place d’une filière maritime reliant Mostaganem, en Algérie, à Murcie, en Espagne, via un semi-rigide puissant. Le prix pour un passage en mer était fixé à 9 000 euros, tandis que les pilotes étaient rémunérés jusqu’à 17 000 euros pour chaque traversée.
Le démantèlement a été un véritable coup de filet, marquant la fin de plusieurs filières opérant de manière parfaitement coordonnée, entre voitures ouvreuses, rabatteurs et logeurs. Des personnes impliquées à tous les niveaux, jusqu’à un hôtelier de Perpignan, ont été arrêtées, soulignant l’ampleur du réseau.
Les autorités ont saisi plus de 20 000 euros en numéraire, plusieurs véhicules et même un bateau utilisé pour le transport clandestin.
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3 commentaires
LJJ
Que risque ces gentils passeurs qui amènent leurs frères vers des pays de rêve pour "vivre ensemble" ??? Sans doute de l'indulgence de la part de nos bons juges imbus de justice .....
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