Législatives : Aurélien Pradié (LR) fustige la décision d’Éric Ciotti

L’annonce du ralliement d’Éric Ciotti au Rassemblement national (RN) hier après midi au JT de 13h sur TF1 a provoqué une véritable fronde au sein des Républicains. C’est le cas des sénateurs LR, de Laurent Wauquiez, et notamment d’Aurélien Pradié, député sortant du Lot et ancien vice-président des Républicains (LR). Ce ralliement, en vue des législatives des 30 juin et 7 juillet prochain, a été perçu par Aurélien Pradié pourtant attaché à une droite populaire comme une trahison des valeurs gaullistes, allant jusqu’à déclarer qu’Éric Ciotti n’est plus digne de diriger le parti.

Aurélien Pradié, qui avait été démis de ses fonctions par le président des LR Éric Ciotti en février 2023 en raison de ses positions divergentes, notamment sur la réforme des retraites, vis-à-vis de laquelle il était plus proche du Rassemblement national a exprimé son dégoût et son indignation face à ce qu’il considère comme un calcul politique opportuniste d’Éric Ciotti. « Il se roule par terre pour devenir ministre », selon Aurélien Pradié, ce dernier s’est compromis dans l’espoir d’obtenir un poste ministériel, d’abord sous Emmanuel Macron et maintenant potentiellement sous Marine Le Pen. « La politique ce n’est pas qu’une affaire de tactiques, de petits calculs pour sauver sa peau. La politique, c’est une question de code d’honneur. J’ai eu envie de vomir quand j’ai entendu le chef de ma famille politique, de la famille politique des gaullistes, aller se vendre au Rassemblement national é», s’est-il également ému.

Législatives, Aurélien Pradié y voit une opportunité à droite

Aurélien Pradié, lui-même candidat à sa propre succession, voit dans cette situation l’opportunité de promouvoir une nouvelle génération à droite, tout en affirmant son intention de rester fidèle aux Républicains. Il insiste sur le fait que ce sont les véritables héritiers de la tradition gaulliste qui doivent rester, tandis que ceux qu’il considère comme des traîtres doivent partir.

Le parti doit statuer sur l’avenir d’Éric Ciotti lors d’une réunion de son bureau politique au siège parisien cette après midi. Après l’annonce d’Éric Ciotti de rejoindre le rassemblement national, peu de cadres et députés LR ont annoncé suivre cette démarche et beaucoup ont fustigé cette décision, demandant même l’exclusion de leur patron.

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