Politique
Faut-il « interdire les grèves » avant les grands événements ?
Karl Olive, député Renaissance, propose des « lois d’exception » pour « interdire les grèves » avant les grands événements. L’opposition rejette en bloc cette idée, perçue comme une atteinte directe à la liberté d’expression.
Le député Renaissance Karl Olive a fait des déclarations qui ont suscité une vive réaction de l’opposition. Au cœur du débat, une proposition de mettre en place des « lois d’exception » visant à interdire les grèves et les manifestations avant les grands événements sportifs. Cette idée trouve son origine dans les sifflets et huées qui ont accompagné le discours du président Emmanuel Macron lors de l’ouverture de la Coupe du monde de rugby.
Karl Olive a justifié cette proposition par la volonté de préserver l’image de la France lors de ces événements d’envergure internationale, citant les perturbations survenues avant la finale de la Ligue des champions de football l’année dernière à Saint-Denis. Il a affirmé la nécessité d’éviter qu’ « une minorité vienne siffler, vienne faire des grèves de façon opportune ».
Réactions de l’opposition
L’opposition n’a pas tardé à réagir, y voyant une mesure de rétorsion et une atteinte à la démocratie. Des figures politiques telles qu’Olivier Faure, premier secrétaire du PS, et Manuel Bompard, coordinateur de LFI, ont exprimé leur mécontentement sur la plateforme X, appelant à plus de démocratie plutôt qu’à une « autocratie » renforcée.
Le débat s’est étendu bien au-delà des clivages politiques habituels, avec des réactions venant de divers horizons, y compris du RN et de LR, qui ont dénoncé une « tendance autoritaire dangereuse » et une « vassalité » sans limites. Karl Olive, face à cette levée de boucliers, a précisé qu’il ne s’agissait pas d’interdire les sifflets, mais de considérer l’interdiction des grèves, notamment dans les transports, comme une mesure non incohérente avant de grands événements internationaux.
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