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« Si la démocratie peut être sapée si facilement en Roumanie, que cela dit-il pour l’Europe ? », s'interroge Georges Simion, président de l’Alliance pour l’unité des Roumains

Frontières : Des soupçons d'ingérence russe planent sur la campagne de Călin Georgescu. Que répondez-vous à ceux qui affirment que Moscou a influencé cette élection, et avez-vous des preuves pour étayer votre position ?
Georges Simion : Où sont les preuves ? S'il y avait des preuves claires d'une ingérence russe, elles auraient déjà été rendues publiques. Au lieu de cela, nous entendons des accusations vagues destinées à discréditer des candidats légitimes. La véritable menace pour la démocratie roumaine n’est pas l’influence étrangère, mais la corruption interne et la manipulation de nos propres institutions.
Nous vivons dans une époque où le vrai débat est remplacé par du marketing politique. Il y a un schéma récurrent : les mêmes accusations sont lancées contre tout candidat qui défie l’establishment politique. Si vous ne faites pas partie du système, si vous remettez en question Bruxelles, si vous défendez la souveraineté nationale, vous devenez subitement un « agent de Moscou ». Ces étiquettes sont des moyens paresseux et pratiques de faire taire l’opposition sans aborder les vrais problèmes.
La division est promue au détriment de la discussion, et cela est dangereux pour la démocratie. Le peuple roumain mérite mieux : il mérite des leaders qui se battent pour lui, pas des politiciens qui servent des intérêts extérieurs tout en étouffant l’opposition interne.
L’interdiction de Călin Georgescu de se présenter à nouveau a bouleversé le paysage politique roumain. Que dit cette décision sur l’état de la démocratie dans le pays ? Est-ce un simple accroc ou le signe d’un problème plus profond ?
La mise à l’écart de Călin Georgescu n’était pas seulement une attaque contre lui, c’était une attaque contre la démocratie elle-même. La classe politique a décidé que ce serait elle, et non le peuple, qui choisirait qui peut se présenter aux élections.
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