65 % des Français estiment que la France manque de courage face à l’Algérie selon un sondage CSA

Selon un sondage CSA réalisé pour CNews, Europe 1 et le Journal du Dimanche, publié ce mercredi 19 mars, une majorité de Français considère que la France manque de fermeté dans ses relations avec l’Algérie.

D’après les chiffres, 65 % des Français interrogés pensent que leur pays manque de courage face à l’Algérie. À l’opposé, 15 % des sondés répondent « non » à la question « D’après vous, la France manque-t-elle de courage face à l’Algérie ? », tandis que 20 % déclarent ne pas savoir.

Cette opinion surgit sur fond de crispations, alors qu’Alger campe sur son refus de réadmettre ses ressortissants en situation irrégulière en France, malgré les pressions répétées du gouvernement français.

L’enquête révèle des différences selon les tranches d’âge. Les 65 ans et plus se montrent les plus convaincus, avec 71 % d’entre eux estimant que la France manque de courage. À l’inverse, la proportion de « non » est la plus élevée chez les 25-34 ans, atteignant 26 %, bien que cette opinion reste minoritaire dans cette catégorie.

La catégorie socio-professionnelle (CSP) des répondants ne semble pas influencer fortement les résultats. Le « oui » l’emporte à 67 % chez les CSP+, à 64 % chez les CSP- et à 63 % chez les inactifs, montrant une homogénéité relative sur cette question à travers les groupes sociaux.

Les sympathies politiques des sondés jouent un rôle plus marqué. À gauche, les avis sont plus nuancés : 53 % des sympathisants du Parti socialiste partagent cette critique, mais ce pourcentage chute à 41 % pour La France insoumise et à 39 % pour les Verts. À droite, en revanche, l’opinion est nettement plus tranchée : 85 % des électeurs des Républicains et 86 % de ceux du Rassemblement national estiment que la France manque de courage. Chez les sympathisants de Renaissance, le « oui » atteint également 65 %. Par ailleurs, l’indécision est plus fréquente à gauche, avec plus de 20 % de « ne sait pas » parmi ces sympathisants, contre moins de 10 % à droite.

Face à cette situation, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a défendu ce mercredi matin sur Sud Radio une « réponse graduée » envers Alger. Selon lui, un ensemble de mesures pourrait être pris pour signifier que « la France n’est pas l’agresseur ». De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a plaidé pour « une relation plus constructive et équilibrée » entre les deux nations.

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