Société
Ligue 1 : un match interrompu pour permettre à des joueurs musulmans de rompre le jeûne du ramadan, malgré l’interdiction de la FFF

Samedi 15 mars, lors de la rencontre opposant Angers à Monaco (2-0) pour la 26e journée de Ligue 1, le match a été interrompu afin de permettre aux joueurs musulmans de rompre le jeûne du ramadan. Une décision qui tranche avec la position de la Fédération française de football (FFF), opposée à toute concession de ce type au nom de la laïcité.
D’après le diffuseur DAZN, ce sont les team managers des deux équipes qui ont sollicité l’autorisation de la Ligue de football professionnel (LFP), laquelle a validé la requête par l’intermédiaire du délégué officiel. Plusieurs joueurs étaient concernés, notamment Al-Musrati pour l’AS Monaco, ainsi que Zinedine Ferhat, Carlens Arcus et Yassin Belkhdim du côté du SCO d’Angers.
Une interruption contraire aux règles françaises
Si ces interruptions sont désormais courantes dans des championnats comme la Premier League anglaise ou la Bundesliga allemande, la FFF maintient son opposition, s’appuyant sur l’article 1.1 de ses statuts. Celui-ci interdit toute manifestation religieuse au sein des compétitions officielles, affirmant que « tout discours ou affichage à caractère politique, idéologique, religieux ou syndical » ainsi que « tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance » sont proscrits.
L’affaire a rapidement pris une tournure politique. Laurent Wauquiez, chef des députés Les Républicains et candidat à la présidence de son parti, a vivement réagi en dénonçant une entorse aux principes républicains. Il a qualifié cette interruption d’« inacceptable » et interpellé la ministre des Sports, Marie Barsacq, l’appelant à faire respecter la laïcité dans les enceintes sportives. Cette dernière est déjà sous le feu des critiques après avoir défendu la possibilité pour les athlètes de porter le voile en compétition, une position qui s’oppose à une récente proposition de loi adoptée par le Sénat visant à interdire les signes religieux dans le sport.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a également exprimé son « désaccord radical » avec la ligne défendue par la ministre, évoquant un « entrisme islamiste » dans le sport.
À lire aussi : Dissolution de groupes de supporters : une décision politique qui interroge

2 commentaires
C'est très grave se qu'il est entrain de ce passer on n'es clairement plus en France on n'es clairement colonisés
Jack
Suspension des 2 clubs pour cette saison et rétrogradation de 2 divisions à la prochaine saison. Encore un coup de poignard dans le dos de Notre République.
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