Politique
Le RN est un parti « d’extrême droite » selon le Conseil d’État
Le 16 août 2023, le ministère de l’Intérieur a diffusé une instruction relative à l’attribution des nuances politiques aux candidats des élections sénatoriales de 2023. Le RN a été qualifié de parti d’extrême droite dans cette circulaire. La formation de Marine Le Pen avait engagé une contestation de cette qualification auprès du Conseil d’État, en vain.
Un des avocats du RN, Wallerand de Saint-Just, a déclaré lors de son audience au Conseil d’État, jeudi 21 septembre 2023, qu’une telle catégorisation est « péjorative, sinon injurieuse. » Les juges du Conseil d’État ont débouté la demande du RN.
Les cadres du RN ont accusé cette circulaire de « porter atteinte à la sincérité du scrutin. » Cette circulaire a vocation d’informer les grands électeurs pour les élections sénatoriales qui auront lieu ce dimanche 24 septembre 2023.
#Sénatoriales2023 : il refusait d’être classé à l’extrême droite, le RN débouté au Conseil d’État https://t.co/Jt6fpH4nKd
— Public Sénat (@publicsenat) September 21, 2023
Cette classification « met en évidence une différence de traitement entre les mouvances politiques. »
Le RN déplore cette appréciation politique. Wallerand de Saint-Just, un des avocats du RN, a déclaré que cette circulaire « met dans cette case (extrême droite NDLR) beaucoup de choses, des gens qui ont commis des crimes horribles… »
Cette circulaire a pour but de donner une batterie d’indices politiques qui permettront aux préfets de qualifier les différentes formations politiques pour les élections sénatoriales de dimanche 24 septembre 2023. Les préfets devront qualifier en six blocs distincts les différents partis politiques : extrême gauche, gauche, autres, centre, droite, extrême droite.
Dédiabolisation du RN, une longue histoire
Jean-Marie Le Pen, ancien président du Front National, avait déclaré, en 1996, vouloir poursuivre en justice les médias qui utiliseront le qualificatif d’extrême droite à l’endroit de son parti. Dès la prise en main du parti par Marine Le Pen, la même entreprise de dédiabolisation a été mise sur les rails par l’ancienne présidente du RN.
Le parti qui compte désormais 88 députés à l’Assemblée nationale, n’est pas antirépublicain selon Nicolas Sarkozy. L’ancien président de la République avait déclaré à l’antenne de C à vous, le 6 septembre 2023, qu’il est « insupportable » d’entendre que le RN se voit être placé hors de l’arc républicain.
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