L'ancien Premier ministre Jean Castex placé en garde à vue pour faux, usage de faux et détournement de fonds publics

L'ancien Premier ministre et actuel président de la RATP, Jean Castex, a été placé en garde à vue ce jeudi matin dans les locaux de la gendarmerie de Montpellier. Selon des informations révélées par Midi Libre, il est visé par une enquête préliminaire pour faux, usage de faux et détournement de fonds publics.

Une enquête ouverte à la suite d'un signalement d'Anticor

Cette garde à vue fait suite à un signalement effectué en décembre 2023 par l'association Anticor, engagée dans la lutte contre la corruption. Le parquet de Montpellier a alors ouvert une enquête préliminaire afin de vérifier les faits reprochés à l'ancien Premier ministre.

Les investigations portent sur des décisions prises par Jean Castex lorsqu'il était président de la communauté de communes Conflent Canigo, dans les Pyrénées-Orientales, en 2017. Les gendarmes de la section de recherche de Montpellier examinent notamment des financements accordés à la société Selecom en 2017 et 2018.

Des subventions controversées

L'enquête s'intéresse à des aides financières de plusieurs dizaines de milliers d'euros octroyées à Selecom, une entreprise en difficulté. Ces subventions avaient été votées par la communauté de communes sous la présidence de Jean Castex, malgré un avis défavorable de la préfecture des Pyrénées-Orientales. Les autorités cherchent à déterminer si ces décisions relèvent d'une irrégularité ou d'une infraction pénale.

Aucune accusation d'enrichissement personnel

Selon une source judiciaire citée par BFMTV, « il n'y a aucune notion d'enrichissement personnel » dans cette affaire. Toutefois, l'enquête vise à établir si des infractions ont été commises dans la gestion des fonds publics et l'attribution des subventions concernées.