Société
Justice des mineurs : une large majorité de Français favorables à des peines courtes dès le premier délit grave
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Un soutien massif à la fermeté judiciaire
Alors que l'Assemblée nationale vient d'adopter en première lecture une proposition de loi durcissant la justice des mineurs, les Français semblent largement en accord avec cette orientation. 82 % des sondés se disent favorables à l'idée d'instaurer des peines de prison courtes, de quelques semaines, dès la première infraction grave.
Le soutien est homogène dans la population :
- 83 % des femmes et 81 % des hommes approuvent cette mesure.
- La tranche d’âge la plus favorable est les 50-64 ans (86 %), tandis que les 18-24 ans (79 %) restent les plus réticents.
- Politiquement, 92 % des électeurs LR et RN soutiennent cette fermeté, contre 66 % des sympathisants de gauche.
Un texte de loi déjà adopté
Cette adhésion intervient alors que l’Assemblée nationale a validé plusieurs mesures phares :
- Une comparution immédiate pour les mineurs de 16 ans en cas de faits graves.
- Des sanctions renforcées pour les parents de mineurs délinquants.
Bruno Retailleau défend cette approche comme un outil de dissuasion :
« Il faut assumer des peines courtes de prison, d'une ou deux semaines, dès le premier délit grave. C'est cela qui est éducatif. »
Une réponse à une société perçue comme plus violente
Le meurtre récent de Louise, 11 ans, en Essonne, a ravivé le débat sur l’ensauvagement et le traitement des mineurs délinquants. Retailleau insiste sur une « révolution juridique » face à une justice qui, selon lui, tarde trop à sanctionner les jeunes délinquants.
Cependant, cette approche est critiquée par certains professionnels de la justice, qui alertent sur les risques d’un emprisonnement précoce, potentiellement contre-productif en matière de réinsertion.
Reste à voir si cette orientation sécuritaire, soutenue par une majorité de l’opinion comme vu dans ce sondage CSA pour CNEWS, Europe 1 et le JDD, trouvera un écho au Sénat, où la proposition de loi doit maintenant être examinée.
3 commentaires
vert10
La dechéance de la nationalité française pour les binationaux délinquants devrait être la norme
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