Jean-Luc Mélenchon a rencontré un ministre du Qatar : ce que l'on sait

Le 16 décembre 2024, Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise (LFI), a rencontré Mohammed al-Khulaifi, ministre d'État qatari auprès des Affaires étrangères, dans un palace parisien, selon des informations rapportées par Le Canard enchaîné et La Lettre. Cet entretien, tenu en toute discrétion, s'inscrit dans un contexte de tensions géopolitiques, notamment au Moyen-Orient.

Mohammed al-Khulaifi, numéro deux de la diplomatie qatarie, est un médiateur clé dans le conflit entre Israël et le Hamas. Son bureau politique, situé au Qatar, joue un rôle essentiel dans les discussions sur un cessez-le-feu. Selon La Lettre, il aurait partagé des éléments d’information sur l’évolution des négociations, un mois avant la signature d'un accord.

Jean-Luc Mélenchon et son parti LFI ont pris une position marquée en faveur des Palestiniens depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Cette rencontre s’inscrit donc dans cette ligne politique, alors que le Qatar est un acteur diplomatique incontournable dans la région.

Au-delà du dossier israélo-palestinien, le patron des Insoumis et Mohammed al-Khulaifi ont également évoqué la situation en Iran. La Lettre ne donne pas de détails sur le contenu précis de ces échanges, mais l'Iran étant un acteur influent dans la région, il est probable que la détérioration des relations internationales et la politique régionale iranienne aient été abordées.

Cet entretien, qui a duré une heure, s'est tenu en présence de Nathalie Oziol, députée LFI et vice-présidente de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale. L’organisation de cette rencontre a été facilitée par la communicante et lobbyiste Sihem Souid, via l'intermédiaire de la députée LFI Farida Amrani, toujours selon La Lettre.

Jean-Luc Mélenchon n’a, par ailleurs, jamais affiché de complaisance à l’égard du Qatar. Lors de la Coupe du monde 2022, il avait appelé l'équipe de France à protester contre la « dictature du Qatar », tandis que LFI demandait un boycott diplomatique de la compétition. Cette rencontre montre cependant que, malgré ses critiques passées, l’ancien candidat à la présidentielle reconnaît aujourd’hui le rôle stratégique du Qatar dans la diplomatie internationale.

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