Politique
De la gauche caviar à la gauche hémoglobine
Driss Ghali dresse une critique de la gauche bien-pensante en analysant une grande partie des derniers faits de société et des réactions. Une analyse à retrouver dans le Magazine disponible en kiosques.
Il est tellement facile d’être de gauche, mais tellement difficile d’assumer les conséquences des idées de gauche. Il est tellement confortable d’appeler à l’ouverture inconditionnelle des frontières mais tellement douloureux d’admettre que les prisons sont remplies d’étrangers. Il est tellement aisé de se dire pro-LGBT mais tellement compliqué de regarder en face les ravages de la confusion des genres chez les enfants. Il est tellement gratifiant d’appeler à la fin des notes à l’école, mais tellement humiliant de lire les statistiques qui documentent la dégringolade du niveau des écoliers français.
C’est que se dire de gauche, c’est s’acheter la paix de l’âme et de l’esprit. C’est l’assurance d’avoir raison tout le temps, c’est la garantie de retrouver à chaque article de presse et à chaque flash d’information ses opinions confirmées, argumentées et documentées. C’est la voie royale du lâche et du paresseux. Elle le conduit vers un univers douillet où il n’a plus besoin de réfléchir. La bien-pensance est un nirvana.
Demeurent les conséquences des idées de gauche, têtues comme une roche volcanique qui résiste à l’érosion. Alors pour ne pas avoir à vivre avec elles, le peuple de gauche a recours à la mauvaise foi. Une mauvaise foi spontanée, permanente et parfaitement assumée, telle une seconde peau. Dans le domaine de la sécurité, la mauvaise foi prend la forme de l’indignation sélective.
Quand Nahel meurt, on décrète « la fin du monde ». Quand Lola est assassinée, on regarde ailleurs. Quand Heidi perd une partie de son crâne, on fustige la police. Quand Enzo est poignardé au cœur par deux migrants pour un motif futile, on garde le silence. Pour les bien-pensants, l’indignation sélective est un besoin vital.
Ils ne peuvent pas s’en passer. Autrement, ils ne sauraient se regarder dans une glace. Il en va de leur santé mentale. Soit ils se bercent d’illusions, soit ils deviennent fous. Soit ils se racontent des
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