International
Des passeurs abandonnent 320 migrants en pleine mer
Au moins 48 migrants éthiopiens ont péri en mer et 75 sont portés disparus après avoir été forcés par leurs passeurs à sauter par-dessus bord au large de Djibouti.
Au total, 320 migrants tentaient de fuir le Yémen à bord de deux embarcations lorsqu’elles ont été contraintes de nager en pleine nuit. Parmi les survivants, 197 ont été secourus, dont un bébé de quatre mois, tandis que la mère du nourrisson a tragiquement trouvé la mort. L’ONU pour les migrations (OIM) déplore que 2024 devienne l’année la plus meurtrière pour ces traversées clandestines.
Des migrants forcés à sauter en pleine mer
Les événements se sont déroulés dans la nuit du mardi 1ᵉʳ octobre, vers 3h du matin, au large de la localité d’Obock, Djibouti. Les passeurs yéménites ont forcé les migrants à débarquer au milieu de la mer Rouge, les obligeant à nager pour rejoindre la côte.
Ce drame intervient alors que les traversées de migrants depuis la Corne de l’Afrique vers la péninsule arabique se multiplient, malgré les dangers inhérents à ces voyages périlleux.
La « Route de l’Est » est devenue un cimetière marin
Chaque année, des milliers de migrants, principalement originaires d’Éthiopie et de Somalie, tentent de rejoindre les riches pays du Golfe en empruntant la dangereuse « Route de l’Est ». Mais nombreux sont ceux qui se retrouvent piégés au Yémen, un pays ravagé par la guerre civile.
Depuis 2014, plus de 1 300 migrants ont péri sur cette route. En 2024, l’OIM indique que 337 personnes ont déjà perdu la vie dans ces traversées périlleuses entre janvier et août. Cette année est considérée comme la plus meurtrière pour les migrants qui tentent la traversée entre la Corne de l’Afrique et le Yémen. Malgré ces dangers, le nombre de migrants empruntant cette voie a triplé entre 2021 et 2023, passant de 27 000 à plus de 90 000 personnes.
Ce drame met une nouvelle fois en lumière les pratiques cruelles des passeurs, sans aucune pitié pour les vies qu’ils mettent en danger sur leurs embarcations, et les conditions misérables de ceux qui tentent ces traversées.
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