[Info Frontières] Damien Rieu relaxé dans son procès face à l’islamiste Nabil Ennasri

Rieu 1 – 0 Ennasri. D’après nos informations, la justice a relaxé le lanceur d’alerte Damien Rieu dans le procès qui l’opposait au militant islamiste Nabil Ennasri. Ce dernier avait poursuivi Damien Rieu pour un photomontage publié le 13 octobre 2022 sur le réseau social X/Twitter. Le lanceur d’alerte reprochait à la journaliste Apolline de Malherbe d’avoir reçu Nabil Ennasri sur son antenne le matin même sans mentionner sa proximité avec le Qatar et la confrérie des Frères musulmans.

Bonsoir @apollineWakeUp @ApollineMatin, ça ne vous derange pas d’inviter @NabilEnnasri un agent d’influence du Qatar et Frère musulman sans préciser qui il est vraiment ? #ApollineMatin pic.twitter.com/1sYKWLSNsV

— Damien Rieu (@DamienRieu) October 13, 2022

Un lobbyiste en prison

Entre temps, Nabil Ennasri, influent politologue, est « tombé » pour du lobbying pro-Qatar, et est actuellement emprisonné. Outre son « activité » d’agent d’influence qatari, Nabil Ennasri est surtout un proche des Frères musulmans, ardent défenseur et promoteur de Tarik Ramadan, comme le rappellent nos confrères de Libération. Il s’était aussi fait remarquer pour avoir défendu la présomption d’innocence du terroriste de Toulouse Mohammed Merah.

Lors du procès qui l’opposait au lobbyiste déchu, début septembre, Damien Rieu avait vu le tribunal requérir contre lui trois mois de prison avec sursis assorti de 5 000 euros d’amende.

Hélas pour Nabil Ennasri, la justice a finalement tranché en faveur du lanceur d’alerte. Ce qui réjouit Damien Rieu : « C’est la victoire de la vérité et des faits ». Et d’enfoncer le clou : « Nabil Ennasri a été formé chez les Frères musulmans, c’est un agent du Qatar, et sa tentative de m’empêcher de le dire a échoué. Ce procès fait partie du jihad judiciaire pour me neutraliser. Les islamistes veulent m’asphyxier de procédures », martèle Damien Rieu.

« Mais heureusement, je gagne et je suis soutenu par mes donateurs pour affronter les procès », conclut-il.