Immigration
Stalingrad : des journalistes italiens interdits de filmer
Nos confrères de Mediaset en Italie se sont illégalement vu interdire de filmer les rues de Stalingrad par la police municipale qui est sous les ordres d’Anne Hidalgo.
Le quartier de Stalingrad à Paris est tristement célèbre pour sa crise liée à la toxicomanie et aux clandestins qui le peuple. Eugenia Fiore, journaliste pour l’émission italienne « Fuori dal Coro » sur Mediaset, s’y est rendue récemment pour documenter la situation des crackheads souvent étrangers qui vivent dans ces rues. Cependant, alors qu’elle interrogeait des usagers de drogue qui lui disaient qu’ils étaient arrivés en France il y a quelques jours et qu’ils n’avaient pas de papiers, elle a été stoppée par la police municipale.
Fiore, surprise par cette interpellation, s’est vue expliquer par les agents que filmer dans la rue nécessitait une autorisation de la préfecture. Un argument qui, bien qu’imposé avec autorité, n’a aucun fondement légal. En France, il n’existe aucune loi exigeant une autorisation pour filmer dans un lieu public, sauf cas très spécifiques, ce qui rend la démarche des policiers municipaux d’autant plus troublante.
Interdiction de filmer la misère à Stalingrad : un argument fallacieux
Les policiers municipaux ont avancé une justification des plus étonnantes : on ne pourrait pas « filmer la misère » dans les rues de Paris. Cet argument, totalement infondé, vise apparemment à décourager la couverture médiatique des réalités plus que difficiles que rencontre la capitale.
Lorsqu’Eugenia Fiore a précisé que son reportage portait sur les quartiers sensibles et les questions migratoires, les agents ont de nouveau insisté sur la nécessité d’une autorisation, allant jusqu’à dire que filmer en marchant était autorisé, mais s’arrêter pour filmer ne l’était pas.
Une entrave à la liberté de la presse
Face à ces fausses informations, la journaliste italienne a tenté de défendre son droit d’exercer son métier. Mais malgré ses protestations, la police municipale n’a cessé de maintenir sa position, créant une entrave directe à la liberté de la presse. Cette intervention pose un sérieux problème dans un pays où le journalisme est censé être protégé par des lois garantissant l’accès à l’information publique.
L’incident soulève des questions cruciales sur la volonté des autorités locales de permettre une couverture transparente des quartiers en crise. Pourquoi inventer des règles inexistantes pour empêcher les journalistes de documenter ce qui se passe à Stalingrad ?
Une réalité que l’on cherche à cacher ?
L’expérience vécue par Eugenia Fiore à Paris illustre une dérive préoccupante : celle d’une tentative d’étouffer la visibilité de la situation alarmante à Paris. Alors que la journaliste venait de l’étranger pour informer sur la réalité des quartiers dangereux de la capitale, elle s’est heurtée à des obstacles illégitimes imposés par les autorités locales.
Pour Eugenia Fiore et son équipe, cet incident renforce l’importance de leur reportage. Il met en lumière les tensions autour de la couverture médiatique des zones sensibles de la capitale française et soulève des questions sur la manière dont sont traités les journalistes, qu’ils soient français ou étrangers, lorsqu’ils cherchent à montrer des réalités dérangeantes.
Cet échange entre les agents municipaux et la journaliste, appuyé sur des mensonges, interroge sur les intentions de la mairie de Paris en ce qui concerne la liberté de la presse.
Eugenia Fiore, la journaliste italienne interpellée à Stalingrad, avait d’ailleurs déjà été au cœur d’un incident en octobre 2023 à Roubaix. En plein reportage sur la radicalisation islamiste, elle avait été agressée par des fidèles à la sortie d’une mosquée, où elle filmait avec son caméraman.
Image fournie par Mediaset
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