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Guerre avec la Russie : Zelensky prêt à céder une partie de l’Ukraine

Sur Sky News, Volodymyr Zelensky exprime ses conditions : la cession temporaire des territoires occupés, contre l’adhésion du pays à l’OTAN. Une première depuis février 2022.

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Guerre avec la Russie : Zelensky prêt à céder une partie de l’Ukraine
(©) UKRAINE PRESIDENCY / SIPA

Alors que la situation devient de plus en plus critique pour les Ukrainiens et que les vidéos d’enrôlements forcés se multiplie pour tenir le front, le Président ukrainien a choisi de s’exprimer face au correspondant en chef du journal Sky News pour évoquer la possibilité de négocier la fin de la guerre.

« Nous devons placer les territoires que nous contrôlons sous le parapluie de l’OTAN »

Questionné par le journaliste sur le tournant que pourrait prendre la guerre du fait de l’élection de Donald Trump, qui aurait formulé entre autres la possibilité d’intégrer les parties non-occupées de l’Ukraine à l’Organisation atlantiste, le Président ukrainien abonde : « Si nous voulons mettre un terme à la phase chaude de la guerre, nous devons placer les territoires que nous contrôlons encore sous le parapluie de l’OTAN », mais à une condition : que la proposition soit faite par l’OTAN (car pour le moment « personne ne nous l’a proposé ») et surtout : que cette proposition soit adressée à l’Ukraine comme territoire plein et entier, selon ses frontières d’avant-guerre.

L’idée est simple : « On doit faire ça rapidement. Ensuite, pour les territoires occupés, l’Ukraine peut les récupérer par le biais diplomatique ». La cession ne doit pas être conçue comme définitive : elle est une mesure tampon, temporaire, pour freiner l’hémorragie. Comme à l’accoutumée sur la question, Le Président ukrainien invoque la Constitution ukrainienne, qui interdit une telle partition du territoire.

Il insiste encore : cette adhésion, l’Ukraine en a besoin « immédiatement », ainsi que les garanties nécessaires pour la sécurité du pays, dont l’armistice ; « sinon il [Poutine] va revenir ».

MAGA changement

Quant à la relation qu’il aura avec Donald Trump une fois le 6 janvier passé, sans surprises : « Nous devons travailler avec le nouveau Président […] Nous devons trouver le nouveau modèle. Je veux partager des idées avec lui et entendre les siennes. » Ont-ils pu s’entretenir depuis son élection ? « Nous avons eu une conversation. Elle était très chaleureuse, bonne, constructive… C’était un très bon entretien et un premier pas très important – désormais nous devons en préparer d’autres. »

Si l’on excepte un entretien au Monde qui évoquait la possibilité qu’un référendum « libre et juste » se tienne dans les régions annexées pour déterminer une éventuelle indépendance si et seulement si l’Ukraine en récupérait entre temps le contrôle – issue très improbable et presque rhétorique – aucun territoire, et pas même la Crimée annexée en 2014 n’avait été l’objet d’une quelconque négociation pour la paix ou l’armistice depuis le début de la guerre. Désormais, c’est un cinquième du territoire ukrainien qui est occupé par les troupes russes : peut-être l’évolution du front, ou l’élection de Donald Trump à la Maison blanche ont-ils fait bouger les lignes.

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