Politique
Tout comprendre à la prochaine (et probable) censure du gouvernement de Michel Barnier
Après plusieurs semaines d’âpres négociations infructueuses, le Rassemblement national semble avoir décidé de censurer le gouvernement de Michel Barnier. Est-ce possible ? Sur quel calendrier ? Qui pourrait le remplacer ? Quel avenir pour le budget ? Décryptage complet.
Le gouvernement de Michel Barnier devrait finalement tomber après seulement trois mois d’exercice. Après l’échec des négociations entre le RN et l’ancienne majorité, le parti de Jordan Bardella a acté le vote d’une motion de censure, « sauf miracle de dernière minute » pour reprendre la formule du président du parti d’opposition.
Un calendrier vacancier
C’est ce lundi 2 décembre vers 15 heures que la motion de censure devrait être annoncée. Tout devrait partir sur l’impossibilité pour le gouvernement de présenter un PFLSS. Par-delà l’acronyme barbare – qui renvoie au Projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale –, on retrouve le premier véritable test du gouvernement LR-Ensemble de Michel Barnier, test qui s’avère visiblement peu concluant.
Le « socle commun », qui réunit les macronistes et Les Républicains, doit se réunir à 13h45 pour débattre de la stratégie à adopter. Selon toute probabilité, face à l’échec des négociations, l’affaire devrait se conclure par une utilisation de l’article 49-3, le fameux « passage en force » qui mettra le gouvernement face à la possibilité d’une motion de censure. Le RN, de son côté, a prévu une réunion de groupe à 14h au lendemain d’une réunion extraordinaire dimanche 1ᵉʳ au soir.
Quelles sont les « lignes rouges » du RN ?
Faute de majorité, le gouvernement, à l’origine du projet de loi, a été contraint de négocier avec les autres partis pour trouver des compromis. Deux ailes étaient à séduire pour réunir la majorité : soit la gauche du NFP, engluée dans ses propositions et amendements allant parfois jusqu’à l’absurde ; soit la droite du RN, au programme plus acceptable pour le gouvernement libéral.
Le RN, pourtant, avait fixé plusieurs « lignes rouges » à ne pas dépasser, et qui sont à l’origine de la censure à venir. Le pari était simple, au fond : Barnier pouvait se plier à la politique du groupe de Marine Le Pen, ou tomber. Désindexa
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