Société
Appel à l’Intifada à Romans-sur-Isère : quand l’extrême gauche piétine la mémoire de Thomas
Un an après le meurtre de Thomas, Romans-sur-Isère devient le centre des tensions : deux manifestations opposées s’affrontent symboliquement, tandis qu’une banderole appelant à l’intifada, aperçue dans le cortège de gauche, déclenche une vive polémique.
Le 30 novembre 2024, une manifestation de gauche organisée à Romans-sur-Isère pour dénoncer la « récupération raciste » de la mort de Thomas, poignardé à Crépol un an plus tôt, a pris une tournure controversée. Un cortège de 700 personnes, appuyé par des associations locales et des figures politiques, a été marqué par la présence d’une banderole appelant à l’intifada, une provocation qui a suscité une vive indignation.
Une banderole appelant à l’intifada au cœur de la polémique
La manifestation elle-même, à laquelle participait le député insoumis Raphaël Arnault, se présentait comme un rassemblement pour dénoncer la « récupération » politique du meurtre de Thomas. Une tentative d’inverser les responsabilités qui a rapidement pris la forme d’une tribune militante. Les slogans et les discours entendus sur place n’avaient rien d’un appel à l’apaisement ou à la justice. Bien au contraire.
Au milieu d’un cortège rassemblant environ 700 manifestants, une banderole a attiré l’attention :
« INTIFADA – La Palestine, notre boussole anticolonialiste et antiraciste ! Soulèvement et résistance. »
La contre-manifestation d’extrême gauche qui s’opposait à notre hommage revendicatif à Thomas à Romans sur Isère a manifesté hier avec une banderole « Intifada »
Lunaire pic.twitter.com/GyuYM7YDfb
— Raphaël Ayma 🌞 (@raphael_ayma) December 1, 2024
Cet appel explicite à l’intifada, terme associé à des soulèvements violents dans le conflit israélo-palestinien, a été perçu comme une provocation déplacée dans un contexte déjà marqué par la douleur et les divisions. Les images, relayées par le Dauphiné Libéré, montrent des manifestants défilant avec cette banderole sans que les organisateurs n’interviennent pour condamner ou retirer ce message. En acceptant que des militants prônent l’insurrection sous couvert de solidarité internationale, ces associations se rendent complices d’un discours qui fracture encore davantage une société déjà mise à rude épreuve.
Une contre-manifestation dans un contexte tendu
Simultanément, à quelques mètres de là, un rassemblement statique mis en place par l’organisation Justice pour les Nôtres rendait hommage à Thomas. Ces manifestants qualifient le jeune homme de « victime de l’immigration », un discours dénoncé comme raciste par la gauche. Les deux manifestations, autorisées par décision du tribunal administratif malgré l’interdiction initiale de la préfecture, ont exposé au grand jour une polarisation extrême.
Un appel à la responsabilité collective
Rappel : des djihadistes avaient pour projet de massacrer un village en une nuit.
Quand tu vient salir l’hommage d’un gamin assassiné à une fête de village en appelant à l’Intifada, ça n’est pas rien.
— Gaël 🇨🇵 (@GaelN_27) December 1, 2024
Ce qui aurait dû être un moment de recueillement et d’unité a été transformé en tribune pour des agendas radicaux. L’appel à l’intifada, brandi dans ce cortège, illustre parfaitement ces excès, tout en éclipsant les revendications légitimes de certains manifestants. Pour Marie-Hélène Thoraval, « Le collectif “Justice pour les nôtres” a respecté ses engagements », soulignant ainsi la discipline affichée par les organisateurs malgré le climat explosif entourant la manifestation.
La mémoire de Thomas doit primer sur les calculs politiques
La mémoire de Thomas mérite mieux. Il est du devoir de tous, de condamner ces dérives et de recentrer le débat sur l’essentiel : honorer les victimes, rechercher la vérité et renforcer la cohésion sociale.
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