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Meurtre barbare de Wilhem Houssin à Rennes : des peines de prison lourdes pour les accusés
À Rennes, les cinq accusés du meurtre de Wilhem Houssin, musicien de 49 ans, ont été condamnés à des peines allant de 10 à 20 ans de prison. Retour sur ce procès.
La cour d’appel de Rennes a rendu son verdict dans l’affaire du meurtre de Wilhem Houssin, un musicien de 49 ans sauvagement tué le 21 juillet 2021 à Saint-Jacques-de-la-Lande, près de Rennes. Les cinq accusés, âgés de 19 à 25 ans, ont écopé de peines allant de 10 à 20 ans de réclusion criminelle, des condamnations qui témoignent de la gravité des actes commis. Ce verdict conclut un procès de sept jours, marqué par des témoignages poignants des proches de la victime.
Des condamnations de 10 à 20 ans de prison et une expulsion du territoire suite au meurtre
Les peines varient selon les rôles respectifs des accusés dans cette affaire de violence extrême. Bachir B., de nationalité tunisienne et âgé de 24 ans, a été condamné à 20 ans de prison assortis d’une interdiction définitive du territoire français. Selon le tribunal, son implication principale dans le lynchage justifie cette peine sévère. Un autre accusé, mineur au moment des faits, a reçu une condamnation de 12 ans de prison pour sa participation active au meurtre de Wilhem Houssin.
Les trois autres jeunes hommes impliqués, Bilel A. (25 ans), Alan R. (22 ans), et Adil T. (23 ans), ont été jugés pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Ils ont écopé de peines de 10 à 14 ans de réclusion criminelle d’après France 3. En allant au-delà des réquisitions de l’avocat général, la cour d’appel de Rennes a souligné le refus de la banalisation de tels actes de violence, rendant un verdict qui reflète l’horreur des faits.
Le drame de 2021 : un meurtre qui a choqué Rennes
Les faits remontent au 21 juillet 2021. Ce jour-là, Wilhem Houssin se trouvait dans la rue André-Malraux, à Saint-Jacques-de-la-Lande, pour accompagner sa compagne qui visitait un appartement. C’est là qu’une altercation a éclaté entre le musicien et un groupe de jeunes. En l’espace de quelques secondes, la situation a dégénéré et Wilhem Houssin a été violemment roué de coups par plusieurs agresseurs.
La victime a été transportée d’urgence à l’hôpital Pontchaillou de Rennes, où elle a succombé à ses blessures trois jours plus tard. Ce meurtre a marqué la communauté locale, les proches de Wilhem Houssin se souvenant de lui comme d’un homme bienveillant et aimant, père de deux enfants.
Des témoignages poignants des proches de la victime
Tout au long du procès, la famille de Wilhem Houssin a partagé des témoignages bouleversants. Son père, René-François Houssin, a pris la parole pour évoquer la mémoire de son fils, décrivant l’horreur des faits sans céder à la haine : « Ces jeunes jouaient au foot avec la tête de mon fils », a-t-il déclaré, expliquant que ses agresseurs auraient crié « pénalty » pendant l’attaque. Il a également souligné que son fils, d’une gentillesse naturelle, n’aurait jamais fait de mal à personne.
Benoît, le frère de Wilhem, a également témoigné, rappelant l’homme affectueux qu’était son aîné : « C’était mon soleil, et ils me l’ont éteint. » Les enfants de Wilhem ont, eux aussi, exprimé la douleur causée par la perte de leur père, évoquant leur sentiment d’avoir perdu à la fois son amour et son soutien.
Un verdict adapté pour des actes d’une violence extrême
Ce verdict traduit la gravité des actes et la volonté de la justice de punir les comportements d’une brutalité inouïe. En condamnant Bachir B. à une interdiction définitive du territoire, le tribunal a affirmé une position claire concernant les individus coupables de violences graves. Ce type de décision trouve un large soutien en France, où un récent sondage a révélé que 84 % des citoyens sont favorables à l’incarcération et à l’expulsion des étrangers sous OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) ayant commis des crimes ou délits.
Pour la famille de Wilhem Houssin, le jugement rendu ne pourra jamais effacer leur douleur, mais il marque un pas vers la reconnaissance de la gravité des faits et un message fort contre la banalisation de la violence.
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