Procès de l’assassinat de Samuel Paty : Abdelhakim Sefrioui et Brahim Chnina, les artisans d’une campagne de haine

En octobre 2020, l’assassinat de Samuel Paty a secoué la France, révélant crûment la menace du radicalisme islamiste et la fragilité inquiétante de la laïcité et de la liberté d’expression face à la haine et à l’obscurantisme. Quatre ans plus tard, la justice tente de démêler les responsabilités, scrutant l’engrenage fatal qui a conduit à ce drame. Alors que le procès de Brahim Chnina, père d’une élève, et d’Abdelhakim Sefrioui, militant islamiste, se tient devant la cour d’assises spéciale de Paris, les faits révèlent une réalité glaçante : ces deux hommes ont sciemment alimenté une machine de haine, et leurs mots ont armé la main d’un tueur. Mais qui sont-ils, et jusqu’où leur rôle a-t-il pesé dans cette tragédie ?

Le rôle pivot de deux démagogues irresponsables

Tout commence par un mensonge d’adolescente, une invention destinée à masquer une exclusion disciplinaire. Ce petit arrangement avec la vérité aurait pu rester confiné au collège. Mais Brahim Chnina, au lieu d’agir en parent responsable, choisit d’en faire une croisade idéologique. Flanqué d’Abdelhakim Sefrioui, un activiste rompu à l’agitation communautaire, il se lance dans une campagne d’une violence inédite contre Samuel Paty.

Le 8 octobre 2020, malgré un rendez-vous avec la direction du collège, où la principale leur explique que la jeune fille a menti, les deux hommes refusent de s’arrêter. Pire, ils enregistrent des vidéos manipulées, dans lesquelles l’élève réitère son mensonge. Dès le soir, Chnina publie sur Facebook un montage explosif, qualifiant Samuel Paty de « voyou ». Cette vidéo devient virale, et le collège est immédiatement assailli d’appels menaçants.

Abdelhakim Sefrioui : une figure controversée de l’islamisme militant

Militant, orateur, propagandiste : Abdelhakim Sefrioui est un nom qui résonne depuis longtemps dans les milieux islamistes français. Né en 1959, il s