Politique
Victime d’un piratage, le ministre des Affaires étrangères refuse de céder son téléphone, au mépris de la sécurité nationale
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a été victime d’un piratage informatique ayant permis à des cybercriminels d’accéder à son téléphone personnel. Cet incident soulève de nombreuses questions sur la sécurité des hautes sphères de l’État.
Le 25 novembre 2024, en pleine réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 en Italie, Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, reçoit un message sur son téléphone personnel via l’application Signal. Sans la moindre prudence, il clique sur le lien contenu dans le message, ouvrant ainsi la porte à une intrusion malveillante. Quelques jours plus tard, le 27 novembre, son homologue du Bahreïn – cette île au large du Qatar – Abdullatif al-Zayani, reçoit un message inhabituel de « Jean Barrot » proposant un échange téléphonique informel : « Dear Minister, Hope you are doing good. Can we connect on call ? » (« Cher ministre, j’espère que vous allez bien. On peut se téléphoner ? »). Soupçonnant une usurpation d’identité, le ministre bahreïni alerte les autorités françaises. Retour sur une affaire aux implications nationales et internationales.
Un refus qui paralyse les efforts des équipes de sécurité
Le téléphone personnel de Jean-Noël Barrot ayant été hacké, les équipes de cybersécurité se sont immédiatement mobilisées pour identifier l’origine de cette faille critique. Les premières analyses écartent la présence de logiciels espions tels que Predator ou Pegasus. Cependant, pour approfondir les investigations, l‘ANSSI sollicite l’accès complet au téléphone du ministre. À la surprise générale, Jean-Noël Barrot refuse de remettre son appareil, invoquant des engagements diplomatiques imminents. Ce choix, incompréhensible et lourd de conséquences, met en lumière une gestion défaillante des risques numériques au sommet de l’État et soulève des questions inquiétantes sur la sécurité des informations sensibles de la nation.
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