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Aveyron : deux enseignants s’attaquent aux symboles chrétiens présents sur des écoles
Deux enseignants d’Aveyron, dont un qui est militant à la CGT, s’élèvent contre la présence de symboles religieux dans deux écoles publiques. Une controverse opposant militants de la laïcité et partisans de la préservation du patrimoine s’installe.
Dans l’Aveyron, deux établissements scolaires sont au cœur d’une polémique lancée par deux professeurs, en raison de la présence de signes chrétiens sur les bâtiments. Deux enseignants engagés, Jean-François Hébrard, professeur d’histoire, et Gérard Olié, ancien instituteur, « tirent la sonnette d’alarme » et interpellent les autorités. Ces « libres penseurs », comme ils se définissent, exigent une stricte application de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État.
Des symboles chrétiens visés par les deux enseignants
Militant à la CGT, Gérard Olié dénonce la prolifération de symboles religieux autour de l’école publique de Vailhourles. « Je ne me suis jamais résolu à laisser les enfants cernés de croix et de statues religieuses », explique-t-il à France 3. Il cite notamment une croix sur le toit, deux sur les portails d’entrée, un Christ en croix sur un socle et une statue de la Vierge entourée de croix colorées. Jean-François Hébrard, partageant cette indignation, affirme que ces signes contreviennent à l’article 28 de la loi de 1905, qui interdit les « emblèmes ou signes religieux » dans les établissements publics. Selon lui, « l’enseignement dans les écoles publiques doit être neutre et accessible à tous, indépendamment des croyances ».
Ces mairies de l’Aveyron défendent leur patrimoine historique
Les mairies concernées réfutent ces accusations et défendent le caractère patrimonial des lieux. Christian Chanut, maire de Vailhourles, rappelle que l’école, anciennement un couvent, a été acquise « en l’état » et considère ces symboles comme des éléments historiques. « Il n’y a rien de choquant, c’est une partie de notre patrimoine », insiste-t-il.
À Montlaur, où se trouve l’école du Rougier, le maire Patrick Rivemale affirme que la loi de 1905 n’impose pas la suppression des signes religieux présents avant son adoption. « Ce qui existait avant cette date reste inchangé. On parle ici de patrimoine, pas de prosélytisme », précise-t-il.
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