Société
Procès SOS racisme : Erik Tegnér et Marguerite Stern convoqués aujourd’hui au tribunal pour injure publique
Marguerite Stern et Erik Tegnér, accusés d’« injure publique » par SOS Racisme suite à des propos tenus lors d’un entretien en 2023, seront jugés ce mercredi 11 décembre 2024 à la 17ᵉ chambre du tribunal judiciaire de Paris.
Ce mercredi 11 décembre 2024, Marguerite Stern et Erik Tegnér, respectivement militante féministe critique de la question trans et directeur de la rédaction de Frontières, seront jugés à la 17ᵉ chambre du tribunal judiciaire de Paris après avoir été accusés d’« injure publique » par l’association SOS Racisme. Cette plainte fait suite à la diffusion, en juillet 2023, d’un entretien de Marguerite Stern dans lequel elle abordait les liens entre immigration et violences faites aux femmes.
Lors de cette interview diffusée par Frontières, Marguerite Stern énonçait plusieurs affirmations qui seraient à l’origine de sa poursuite, notamment que « proportionnellement, les personnes issues de l’immigration africaine et moyen-orientale agressent plus les femmes que les Français de culture française » et qu’il existe une insécurité palpable dans certains quartiers, comme Barbès, en raison d’une « surreprésentation des hommes d’origine africaine ». Ces déclarations ont choqué SOS Racisme, qui a porté plainte pour « injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion ».
La défense de Marguerite Stern : « un harcèlement judiciaire »
Pour sa défense, Marguerite Stern considère que cette procédure s’inscrit dans une forme de « harcèlement judiciaire », orchestrée par des associations subventionnées et visant à réduire au silence ceux qui osent exprimer des opinions dissidentes. « Ces vérités sont partagées par une grande partie du peuple français », déclare-t-elle.
Face à la menace d’une amende de 45 000 euros et d’un an de prison, Marguerite Stern a lancé une cagnotte en ligne pour financer ses frais de procédure, estimant qu’elle pourrait avoir besoin de 20 000 euros pour un appel potentiel. Son avocat, Louis Cailliez, plaidera la relaxe, bien qu’il reste conscient des pressions que ces puissantes associations peuvent exercer dans ce type de procès. « Leur but, c’est de ruiner Marguerite pour la faire taire… », déclare-t-il avec gravité. Le procès du 11 décembre s’annonce donc comme un véritable test pour la liberté de la presse et d’expression.
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