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Syrie : qui est Mohammad al-Bachir, nouveau chef du gouvernement ?
Nommé chef du gouvernement de transition par les rebelles islamistes à Damas, Mohammad al-Bachir, ingénieur de formation et figure montante de l’administration syrienne, devra relever de nombreux défis dans un pays déstabilisé par treize ans de guerre civile.
Mohammad al-Bachir, ingénieur et figure montante de l’administration rebelle syrienne, a été nommé chef du gouvernement de transition par les rebelles ayant pris le contrôle de Damas. Cette désignation, intervenue le mardi 10 décembre, marque une nouvelle étape dans la tentative de structuration politique du territoire sous domination des rebelles islamistes.
Mohammad al-Bachir, ingénieur de formation
Né en 1983 dans la localité de Jabal al-Zawiya, située dans la province d’Idleb, Mohammad al-Bachir est diplômé en génie électrique et en droit islamique de l’université d’Alep. Avant de s’engager dans l’administration rebelle, il a travaillé au sein de la compagnie nationale de gaz. En janvier, il avait pris les rênes du « Gouvernement de salut syrien », une entité autoproclamée qui administre les zones sous contrôle du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS).
Avant d’accéder à cette position, al-Bachir avait occupé le poste de ministre du Développement et de la gestion humanitaire, une fonction qui lui a permis de consolider son influence au sein de l’opposition. Cependant, il restait relativement inconnu en dehors de sa région natale. Sa nomination à la tête de l’exécutif transitoire s’inscrit dans une stratégie plus large de HTS. L’objectif affiché est de donner un visage plus civil à sa gouvernance, tout en apaisant les critiques internes, notamment celles liées à son chef, Abou Mohammad al-Jolani.
Le gouvernement transitoire, dirigé par al-Bachir, aura pour mission de gérer les affaires courantes en attendant le lancement d’un processus constitutionnel censé définir les contours politiques futurs de la Syrie. Malgré son statut d’entité autoproclamée, ce gouvernement cherche à étendre son influence, comme en témoigne son implantation à Alep après la prise de la ville par les rebelles.
Un gouvernement de transition sous pression
Néanmoins, les défis ne manquent pas : divisions internes entre factions rebelles, faiblesse des ressources disponibles et pressions internationales. Avec une période de transition limitée à trois mois, Mohammad al-Bachir devra démontrer rapidement sa capacité à surmonter ces obstacles pour asseoir son leadership.
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