Grève SNCF : les ponts de mai menacés par un mouvement des contrôleurs et des conducteurs

Les vacances de printemps à peine entamées, les ponts de mai s’annoncent déjà compliqués à la SNCF. Le syndicat Sud-Rail a appelé les contrôleurs de TGV à se mettre en grève les 9, 10 et 11 mai, en plein week-end prolongé. En parallèle, les conducteurs sont appelés à cesser le travail dès le 7 mai au soir, jusqu’au 8 au matin, menaçant ainsi le début du pont du 8 mai.

Le collectif ASCT, à l’origine de précédents mouvements fortement suivis, soutient l’initiative. Il demande une revalorisation de la prime mensuelle des contrôleurs et dénonce une dégradation continue des conditions de travail. Sud-Rail pointe notamment des changements de planning à la dernière minute liés à un nouveau logiciel interne.

La direction de la SNCF, via son PDG Christophe Fanichet, se dit « très confiante » quant à la capacité de faire circuler les trains. Elle appelle au dialogue et insiste sur l’importance de ne pas perdre la clientèle dans un contexte de concurrence avec d’autres opérateurs ferroviaires.

De son côté, la ministre du Travail Catherine Vautrin a appelé les syndicats à « laisser les Français vivre leur vie », rappelant l’importance de ces moments de pause pour les familles.

En plus du préavis de grève, d’importants travaux sont prévus. La ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) sera entièrement coupée du 8 au 11 mai, puis à nouveau du 29 mai au 1er juin. Dans le Sud-Est, les liaisons entre Nice et Vintimille seront suspendues chaque nuit de semaine, et Toulon deviendra la gare d’arrivée des TGV INOUI à la place de Nice.

Autour de la gare Saint-Lazare, seuls 50 % des trains circuleront lors des week-ends prolongés du 1er au 4 mai et du 8 au 11 mai, en raison des travaux sur le pont des Souverains.

À un mois du pont de l’Ascension, la situation reste tendue. Les voyageurs espèrent que les négociations aboutiront d’ici là.