Politique
« Hystérie » identitaire, « enracinement xénophobe » : Dominique de Villepin tacle la droite et affermit ses positions dans un nouvel essai

À l’occasion de la sortie de son essai Le pouvoir de dire non ce lundi 7 avril, Dominique de Villepin, ancien Premier ministre, s'est exprimé dans un entretien à l’AFP et dans un texte publié par Le Grand Continent. Il dénonce alors la « surenchère identitaire » et la « logique d’enracinement xénophobe » qu’il impute à certains courants de la droite.
Dominique de Villepin défend également des propositions écologistes et prône l’inscription de la « neutralité carbone » dans la Constitution, le désinvestissement des activités toxiques et la fin de l’exploitation aveugle des ressources. Il insiste sur la nécessité de concilier « l’exigence de justice sociale » et « l’absolue nécessité » d’un ordre républicain, refusant que ce dernier devienne une « valeur suprême » au détriment des libertés. Selon lui, la droite, notamment via des figures comme Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, cède à une « hystérie » identitaire en agitant des sujets comme l’immigration, le voile ou l’Algérie, au lieu de produire des résultats contre la criminalité ou le trafic de drogue.
Une critique acerbe de la droite et de ses dérives
L’ancien chiraquien fustige une droite engagée dans une « course à l’échalote » avec l’extrême droite, réduisant l’identité à « l’héritage, la biologie, une pureté fantasmée ». Il reproche à Bruno Retailleau un « spectacle d’impuissance » face aux défis sécuritaires et défend une laïcité conçue comme une « promesse républicaine » plutôt qu’une arme.
Dominique de Villepin met aussi en garde contre des « influences étrangères » et des « mouvements populistes » qui, selon lui, menaceraient l’Europe en la transformant en « vassal » exploité pour ses richesses.
Le pouvoir de dire non comme combat existentiel
Marqué par son opposition à la guerre en Irak en 2003, Dominique de Villepin affirme que « tout commence par la capacité à dire non » face à un avenir qu’il juge inacceptable. Il évoque une « jeunesse trois fois sacrifiée » par la dette financière, écologique et l’absence de perspectives de retraite, un sacrifice qu’il refuse en tant que père du controversé « contrat première embauche » de 2006. Pour lui, cet essai et ses prises de parole visent à mobiliser les consciences et à démontrer les marges de manœuvre pour « mener d’autres politiques ».
Malgré une rupture avec Les Républicains, sa famille politique d’origine, Dominique de Villepin assure être resté fidèle à sa ligne, rejetant tout « glissement vers la tentation identitaire ». S’il reconnaît que son livre marque « un engagement supplémentaire », il esquive la question d’un retour en politique, se concentrant sur sa volonté de contribuer à un « combat existentiel pour la démocratie et la République ». Acclamé à la Fête de l’Humanité en septembre 2024, il entend poursuivre cette mobilisation des esprits sans préciser ses intentions pour 2027.
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4 commentaires
kha64
Du hors sujet total donc … La vieille rangaine gauchiste, tout ceux qui ne sont pas avec moi sont d’extreme droite ? Il ne repond a aucun vrai sujet, deroule sa feuille de route payee par son employeur.
vert10
Le couillon qui devrait visiter les prison pour comprendre que le phénomène criminalité drogue immigration est lié. Il devrait relire le rapport de la députée RN Edwige Diaz
vert10
Combien de livres de son essai va t-il vendre ? Comme les journaleux du livre sur Crépol 350 exemplaires ?
SapereAude
Le pouvoir de dire non à ses idées. Être plébiscité à la fête de l’humanité, sans compter qu’il a travaillé pour (ou avec) le Qatar, devrait automatiquement discréditer n’importe laquelle de ses recommendations politiques en matière de démocratie…
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