L’université Lyon 2 secouée par une crise politique : tensions, blocage et intimidation d’un professeur par l’extrême gauche

L’université Lyon 2 traverse une crise sans précédent depuis l’interdiction, par sa direction, d’une soirée de rupture du jeûne du ramadan prévue les 25 et 26 mars. En réaction, des dizaines d’étudiants ont bloqué le campus et un professeur ayant soutenu cette interdiction a été violemment pris à partie en plein cours.

Le syndicat Solidaires avait annoncé la tenue d’une soirée de rupture du jeûne dans une salle de l’université. Une initiative aussitôt dénoncée par la Cocarde Étudiante et l’UNI, qui affirmait que « l’université n’a pas vocation à devenir une mosquée ». La présidence de Lyon 2 a interdit l’événement, provoquant un blocage de l’établissement dès le 28 mars.

Le 1er avril, le cours du maître de conférences Fabrice Balanche, opposé à la tenue de l’événement, a été interrompu par une quinzaine d’individus masqués scandant : « Racistes, sionistes, c’est vous les terroristes ». La scène a été filmée et diffusée sur les réseaux. Le professeur, spécialiste du Moyen-Orient, a quitté la salle sous les huées. Il affirme être la cible d’un groupe « plus islamiste que gauchiste » depuis plusieurs semaines.

Face à l’ampleur de l’affaire, l’université Lyon 2 a dénoncé « des agissements intolérables » et confirmé que l’enseignant bénéficie désormais de la protection fonctionnelle. Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour entrave à l’exercice de la fonction d’enseignant. Fabrice Balanche a annoncé son intention de porter plainte.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, a exprimé son soutien à Fabrice Balanche et promis des sanctions. Marine Le Pen a dénoncé « un entrisme islamiste » et exigé « des sanctions exemplaires ». Gabriel Attal, Rachida Dati et François-Xavier Bellamy ont également condamné les faits.