Politique
« Tu voles, tu payes » : Jordan Bardella dénonce les propos « diffamatoires » de Gabriel Attal à propos de Marine Le Pen

Le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, a réagi ce lundi 7 avril aux déclarations de Gabriel Attal, ancien Premier ministre, tenues la veille lors d’un meeting à Saint-Denis. Invité sur RTL Matin, Jordan Bardella a accusé Attal de diffamation suite à ses propos visant Marine Le Pen, triple candidate à l’élection présidentielle. Lors de son discours à la Cité du Cinéma le 6 avril, Gabriel Attal avait lancé : « Tu voles, tu payes, surtout quand on est un responsable politique », dans une référence implicite à la dirigeante du RN.
Jordan Bardella a tenu à rappeler un « principe fondamental » de l’État de droit : la présomption d’innocence. Selon lui, Gabriel Attal « raconte n’importe quoi » et « piétine l’État de droit » en s’exprimant ainsi. « La présomption d’innocence, lorsqu’on fait appel, est un principe fondamental qui garantit à tout justiciable un droit de recours et une possibilité d’être rejugé dans des conditions de remise à zéro », a-t-il déclaré. Il a ajouté que ces propos étaient d’autant plus graves venant d’un ancien Premier ministre.
Une contre-attaque politique
Le patron du RN n’a pas manqué de pointer du doigt ce qu’il considère comme une incohérence de Gabriel Attal. Il a rappelé que lors des dernières élections législatives, Gabriel Attal et son parti, Renaissance, avaient retiré des candidats pour soutenir ceux de La France Insoumise (LFI), malgré les admonitions de l’ancien Premier ministre envers ce mouvement. « S’il existe des antisémites à l’Assemblée nationale sous la couleur de la gauche et de l’extrême gauche, c’est parce qu’il a appelé à voter pour des candidats qui tiennent ouvertement des propos communautaristes ou antisémites », a lancé Jordan Bardella.
Le président du Rassemblement national a également interprété les déclarations de Gabriel Attal comme une tentative de se démarquer dans un contexte politique défavorable. Selon lui, l’ancien Premier ministre chercherait à attirer l’attention face à sa perte de terrain dans les sondages, où Édouard Philippe le devancerait. « C’est de la diffamation, il essaie d’exister. Il voit qu’il est distancé dans les sondages par Édouard Philippe, donc il veut se faire remarquer », a-t-il affirmé. Il a aussi évoqué des affaires touchant la majorité d’Attal, notamment les reproches faits au Modem de François Bayrou sur la gestion de ses assistants parlementaires.
Un message d’espoir pour les électeurs du RN
En conclusion, Jordan Bardella a tenu à rassurer les partisans du RN. « Nous allons continuer pour les millions de Français qui attendent de nous que nous poursuivions. Ce n’est pas une décision de justice qui empêchera le RN et ses millions d’électeurs d’être présents dans les combats à venir, à commencer par les municipales et plus tard l’élection présidentielle », a-t-il assuré.
Les propos incriminés de Gabriel Attal ont été prononcés lors d’un discours à la Cité du Cinéma ce dimanche 6 avril. L’ancien Premier ministre y avait défendu une vision de l’exemplarité en politique : « On se bat chez Renaissance pour revenir à des choses simples. Tu casses, tu répares, tu salies, tu nettoies. Ça ne peut pas tenir si l’exemplarité n’est pas partout. Alors je le dis : tu voles, tu payes, surtout quand on est un responsable politique. »

2 commentaires
vert10
Parlons du président du conseil constitutionnel.. Planqué après avoir pillé les mutuelles de Bretagne avec l'aide de sa femme .
SapereAude
Shanon Seban sur le plateau de 100% politique du dimanche 6 avril 2025 a tenu exactement le même discours, répétant plusieurs fois et sans en démordre que Marine Le Pen a été « reconnue coupable par la justice ». Laure Lavalette à du la sommer d’arrêter ses propos jugés diffamatoires.
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