Michel Barnier : « Jamais un Premier ministre n’a eu à préparer un budget en si peu de temps »

À l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale, le Premier ministre a été interrogé sur le budget qu’il doit présenter en Conseil des ministres cet après-midi, avant son passage à l’Assemblée nationale.

Un budget construit en urgence

« Ce budget sera perfectible, car il a été construit en 15 jours. Jamais un Premier ministre n’a eu à préparer un budget en si peu de temps », a-t-il admis, laissant entendre que des ajustements pourront être faits lors des discussions à venir au Parlement.

« Nous sommes dans un contexte extrêmement difficile, je l’ai dit dès mon arrivée », a-t-il déclaré, rappelant les défis auxquels le gouvernement est confronté. L’objectif est clair : « Nous devons ramener le déficit à 5 % l’année prochaine, puis à 3 % d’ici 2029. Ce sera une discussion difficile », a-t-il reconnu, anticipant les futures négociations, notamment avec les partenaires européens.

Le poids du déficit 

Le Premier ministre a également souligné l’ampleur du déficit public et ses conséquences pour les finances de l’État. « Nous avons un déficit considérable qui nous oblige à emprunter à des taux plus élevés que nos voisins. Cela signifie qu’on paye, chaque année, 56 milliards d’euros uniquement pour les intérêts de la dette. Cela représente environ 800 euros par Français, quel que soit leur âge. Si je dois marquer mon passage en tant que Premier ministre, je veux le faire par un effort de vérité et de responsabilité envers les Français. »

Concernant les efforts demandés, il a précisé que l’ensemble de la population devra contribuer : « Nous allons demander un effort de 60 milliards d’euros, et je veux que cet effort soit juste et équilibré. Sur ces 60 milliards, 40 milliards seront répartis en économies », a-t-il expliqué, et insisté sur la répartition équitable des efforts. Sur ce point, les discussions s’annoncent d’ores et déjà tendues.