La Matinale – La Gazette du 11 octobre

Ce matin, dans notre Matinale, l’influenceur Georges Matharan, le créateur de contenu Louis Fishmann, le dessinateur Marsault et l’avocat Philippe Prigent ont abordé des questions brûlantes autour de l’humour, de la censure, et de la liberté d’expression.

L’humour comme enjeu politique : la droite en meilleure position ?

Georges Matharan, influenceur politique, a ouvert la discussion en soulignant l’importance de l’humour comme arme culturelle, notamment pour la droite, qui selon lui est mieux placée pour gagner cette bataille. Il a pointé du doigt les restrictions imposées par la gauche depuis les événements de mai 68, qui a progressivement éliminé l’humour transgressif. « La droite est en meilleure position pour gagner la bataille de l’humour. Depuis mai 68, le gauchisme ne tolère pas qu’on choque les sensibilités, alors que c’est la base de l’humour », a-t-il déclaré.

Louis Fishmann, qui a lui-même été victime de censure en ligne, a renchéri en partageant son expérience : « J’avais un compte Instagram à 200 000 abonnés qui a été censuré car je faisais de l’humour. Nous, à droite, n’avons pas cette tentation de censeurs, même lorsque l’on nous insulte. » Son témoignage rappelle la difficulté croissante pour les créateurs de contenu de droite à s’exprimer librement sur les plateformes en ligne.

Philippe Prigent dénonce le manque de neutralité de l’ARCOM dans notre Matinale

L’avocat Philippe Prigent est ensuite intervenu pour mettre en lumière les problèmes de neutralité au sein de certaines institutions, notamment l’ARCOM. Il a exprimé des inquiétudes sur l’impartialité de certaines décisions, notamment celle concernant le non-renouvellement de la TNT pour C8. « Une autorité administrative doit prendre des décisions impartiales. Mais vous avez un membre de l’ARCOM qui a participé au non-renouvellement de la TNT pour C8, et qui était candidate PS/EELV en 2021 », a-t-il expliqué, dénonçant des conflits d’intérêts potentiels.

Philippe Prigent a également mis en cause la répartition inégale du temps de parole dans les médias : « Vous regardez France Inter, BFM, vous avez l’impression que certains camps ont plus de temps de parole. Julia Cagé, proche de LFI, indique que les chaînes qui se rapprochent de la répartition normale de la société française sont celles du groupe Bolloré. » Selon lui, ce déséquilibre met en péril la pluralité des opinions et la représentation équitable des différentes sensibilités politiques dans les médias.

Marsault dans notre Matinale : une société face à la brutalité quotidienne

Le dessinateur controversé Marsault a conclu cette belle Matinale en évoquant les violences qui secouent la société française, soulignant l’effet de ces drames sur l’opinion publique. « Ça n’en finit jamais, chaque jour il y a une nouvelle horreur. Nous sommes forcés de cohabiter avec des bêtes sauvages. On ne va jamais s’en sortir. Paradoxalement, ces drames ouvrent les yeux de beaucoup de modérés », a-t-il affirmé, déplorant la situation sécuritaire actuelle. Selon lui, ces violences récurrentes, bien que tragiques, poussent de plus en plus de personnes à reconsidérer leurs positions politiques.

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