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Liban : 22 morts dans des frappes israéliennes à Beyrouth
Jeudi soir, des frappes israéliennes ont frappé le centre de Beyrouth, faisant 22 morts et 117 blessés.
Ces bombardements, qui ont visé des quartiers résidentiels, marquent l’une des attaques les plus meurtrières depuis le début de l’offensive israélienne contre le Hezbollah en septembre. Le sud et l’est du Liban, bastions du mouvement pro-iranien, continuent également d’être ciblés.
Liban : Beyrouth frappée au cœur
Le ministère de la Santé libanais a confirmé un nouveau bilan effroyable à la suite de frappes aériennes israéliennes sur Beyrouth, jeudi soir. Selon les autorités, 22 personnes ont été tuées et 117 autres blessées dans des raids visant les quartiers densément peuplés de Ras al-Nabeh et Noueiri, au centre de la capitale. Ces zones, à prédominance résidentielle, ont été fortement touchées, provoquant d’importants dégâts. L’AFPTV a capté deux imposantes colonnes de fumée s’élevant au-dessus de la ville, signe de la violence des frappes.
Ces bombardements ont également visé un responsable du Hezbollah, selon une source de sécurité libanaise. Il s’agit de la troisième attaque directe sur Beyrouth depuis le 23 septembre, date à laquelle Israël a intensifié ses opérations militaires contre le Hezbollah.
Offensive israélienne : le sud et l’est du Liban sous le feu
L’armée israélienne a mené des frappes intenses contre plus de 110 cibles du Hezbollah dans ces régions, où elle a également lancé des opérations terrestres à partir du 30 septembre. L’objectif israélien reste clair : repousser le Hezbollah loin des zones frontalières pour protéger ses territoires nordiques régulièrement frappés par des roquettes.
En dépit de la mort de plusieurs de ses dirigeants, dont son leader Hassan Nasrallah, tué lors d’une frappe israélienne, le Hezbollah résiste. Le mouvement a même revendiqué la destruction d’un char israélien dans la zone frontalière et poursuivi ses tirs de roquettes sur le nord d’Israël.
Déplacements forcés : un quart de la population libanaise touchée
Alors que les frappes s’intensifient, le Liban fait face à une crise humanitaire majeure. Environ 1,2 million de Libanais ont dû quitter leurs foyers à cause des bombardements israéliens, la majorité d’entre eux depuis que l’offensive a pris de l’ampleur le mois dernier. Plus de 800 abris sur les 1.000 mis en place pour les déplacés sont aujourd’hui saturés, accentuant la précarité des civils.
L’armée israélienne lance quotidiennement des avertissements aux habitants, leur demandant d’évacuer leurs villages sous peine de frappes imminentes. Ces alertes, souvent délivrées en pleine nuit, laissent aux résidents peu de temps pour fuir. Selon le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, ces ordres d’évacuation concernent près d’un quart de la population libanaise.
Cette politique d’évacuations massives est vivement critiquée par plusieurs organisations de défense des droits humains. Ramzi Kaiss, chercheur pour Human Rights Watch, a dénoncé la légalité douteuse de cette pratique, rappelant qu’Israël est dans l’obligation de protéger les civils qui refusent ou sont incapables d’évacuer. Amnesty International a également pris position, accusant l’État hébreu de chercher à provoquer des déplacements de population à grande échelle.
Face à cette escalade, la communauté internationale reste largement divisée, tandis que les appels à un cessez-le-feu peinent à se concrétiser. En attendant, des milliers de Libanais sont contraints de fuir, dans l’incertitude de savoir s’ils retrouveront un jour leur foyer intact.
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