Société
Chaos en Martinique : l’île sous couvre-feu, un mort et 26 policiers blessés
L’île de la Martinique est en proie au chaos depuis quelques jours. Des milliers de manifestants contre la vie chère mettent le département à sac et un couvre-feu a été instauré.
La journée du jeudi 10 octobre a à nouveau été le théâtre de scènes de chaos et de violences en Martinique, alors que les manifestations contre la vie chère embrasent toute l’île.
Des manifestations contre la vie chère
C’est Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes qui a lancé les hostilités début septembre. Tandis que la vie devient plus chère en France métropolitaine, en Martinique, l’inflation se fait encore plus sentir : on estime que le coût de la vie y est en moyenne 14 % plus élevé qu’en métropole, 40 % si on se base uniquement sur les produits alimentaires. Autre chiffre qui donne le tournis : le taux de pauvreté en Martinique est de 27 %, contre 14,5 % pour la moyenne nationale.
Alors, début septembre, les manifestations ont commencé. Du 18 au 26, sous la pression, la préfecture du département d’outre-mer mettait déjà en place un couvre-feu pour prévenir de nouvelles violences.
La Martinique à feu et à sang
Un regain de tensions a éclaté lundi 7 au soir entre CRS et manifestants dans la commune du Lamentin, non loin de Fort-de-France. Depuis, le chaos est revenu à toute berzingue : il y a d’ailleurs tant de blessés que le CHU de la Martinique a déclenché un plan blanc et que les pharmacies locales se sont déclarées inaptes à traiter le flux de blessés.
Dans la nuit de mercredi 9 à jeudi 10, les violences se sont à nouveau déchaînées : selon nos confrères du Point, informés par une source policière, 14 membres de la CRS 8 ont été légèrement blessés, 26 membres des forces de l’ordre au total, et six interpellations ont eu lieu. Un homme serait d’ailleurs mort dans des circonstances obscures, possiblement lors d’une altercation avec les émeutiers.
Toujours selon Le Point, il a été retrouvé blessé par les gendarmes qui intervenaient contre le pillage d’un centre commercial, avant de mourir à l’hôpital. La même nuit, plus de 400 véhicules ont été incendiés. Des magasins ont aussi été dévalisés par les émeutiers.
Ce jeudi, un nouvel incident a éclaté quand une cinquantaine de manifestants ont envahi la piste de l’aéroport de Fort-de-France, aéroport depuis fermé, ce qui a entraîné le détournement de 1 000 passagers vers la Guadeloupe voisine.
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