International
Comment la Floride est passée de swing state à État républicain
Ancien swing state déterminant par son poids démographique, la Floride s’est transformée ces dernières années en véritable bastion républicain, QG de l’équipe trumpiste et fer de lance du conservatisme. Reportage.
Pour la plupart des Français comme des Américains, l’image d’Épinal de Miami ressemble moins à un champ de bataille politique qu’à une luxueuse station balnéaire. Effectivement, avec son eau à 30 degrés, ses délicieux cocktails et ses boîtes de nuit enflammées, l’esprit de la ville est souvent plus aux vacances entre amis qu’à la politique. Pourtant, à l’approche des élections, la capitale de la Floride se transforme en terrain de chasse pour les deux grands partis des États-Unis qui cherchent à faire basculer l’État, comté par comté, pour l’emporter.
Cet article est issu de notre nouveau magazine Trump, l’homme à abattre, à retrouver dans tous les kiosques et sur notre site Internet !
Un État déjà perdu pour les Démocrates ?
Chez les Démocrates de Floride, malgré l’agréable soleil d’août, l’heure n’est pas aux vacances. De fait, pour eux, c’est une âpre bataille qui commence. La Floride est un État presque perdu d’avance pour la gauche à en croire les sondages : près de cinq points en faveur de Trump, et des tendances qui ne bougent guère, sinon dans le mauvais sens depuis l’annonce de la candidature de Kamala Harris le 21 juillet. Si l’écart précédent avec Joe Biden était plus important (sept points d’écart), la Floride semble bel et bien devenue un nouveau bastion républicain.
« Rien n’est joué à l’avance, la Floride était encore un swing state en 2018, où nous avons perdu à moins d’un pour cent », explique un militant démocrate en pleine opération de tractage, au Oak Park. Pourtant, ici, le parti de l’âne a une étonnante manière de motiver ses militants à agir : de fait, un Américano-Haïtien que nous rencontrons nous explique sans complexe être payé pour ramener des soutiens !
« Je crois que ça peut aller jusqu’à 2 000 $ si on ramène beaucoup de monde. D’habitude, je gagne quelques centa
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