Immigration
Ni expulsion ni rapatriement : que devient Taha Oualidat, meurtrier présumé de Philippine ?
Le meurtrier suspecté de Philippine, Taha Oualidat, n’est toujours pas dans une prison française, près d’un mois après son terrible crime. La jeune femme aurait fêté ce 10 octobre ses vingt ans.
« Philippine aurait eu 20 ans aujourd’hui, jeudi 10 octobre 2024. Sa famille, profondément touchée du soutien et du réconfort qu’elle a reçus lors de son décès et de ses obsèques, remercie tous ceux qui l’ont entourée par leur présence, leurs prières et leurs pensées. » Pour la première fois, la famille Le Noir de Carlan – celle de Philippine – est sortie du silence dans un communiqué publié par son avocat Maître Jérôme Triomphe. Quelques semaines après le drame, la famille est toujours endeuillée et Taha Oualidat, lui, n’est toujours pas dans une prison française. Retour sur une gabegie migratoire.
Un problème dans l’application de l’OQTF
Jamais Taha Oualidat n’aurait pu être en France pour commettre son méfait. Ce ressortissant marocain, après avoir écopé d’une peine de prison de sept ans réduite à cinq ans après avoir violé une femme en 2019, était sous le coup d’une OQTF. À sa sortie de prison, notre personnage est donc envoyé en CRA (Centre de Rétention Administrative).
Malheureusement, le droit français est ainsi fait qu’on ne peut retenir une personne placée sous OQTF jusqu’à sa réalisation. Libéré en avance le 3 septembre, il s’évanouit dans la nature au lieu de se rendre à sa résidence surveillée : qui aurait pu prédire ? L’on s’étonne déjà de la naïveté criminelle des magistrats français qui pensent qu’un homme entré illégalement en France et forcé de la quitter le fera de son plein gré. L’on s’étonne de ce droit qui interdit de conserver un clandestin devant quitter le territoire en rétention.
D’un autre côté, la France paie son absence totale d’investissement dans la question migratoire. Si le Maroc n’a pas délivré son laissez-passer consulaire en temps et en heure, c’est d’abord parce que les gouvernements successifs ne se sont jamais habitués aux bras de fer avec les pays d’émigration comme le
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