Politique
« Jugement explosif », « victimisation anti-juges » : la condamnation de Marine Le Pen, observée à travers le prisme de la presse internationale

Ce lundi 31 mars, un verdict retentissant a secoué la scène politique française : Marine Le Pen, cheffe des députés du Rassemblement national (RN), a été condamnée à cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate et à quatre ans de prison, dont deux ferme. Cette décision, qui pourrait l’exclure de l’élection présidentielle de 2027, a suscité des réactions enflammées dans la presse internationale.
La condamnation de Marine Le Pen a immédiatement capté l’attention des médias étrangers. Au Royaume-Uni, The Financial Times qualifie ce jugement d’« explosif », estimant qu’il « brise » l’avenir politique de la figure du RN et risque d’« enflammer la politique française ». En Espagne, La Vanguardia se concentre sur les implications pratiques, notant qu’elle est désormais « écartée » de la course à la présidence de 2027. Ce verdict, prononcé à la veille du 1er avril, a ainsi fait les gros titres.
En Italie, le quotidien Domani rapporte les accusations de « complot » lancées par Marine Le Pen et ses soutiens, tandis que The Guardian, au Royaume-Uni, montre sa colère, décrivant une ex-candidate qui « fulmine » contre la justice. Le journal belge Le Soir, jouant sur les mots, titre « Exécution provisoire », en référence à l’inéligibilité immédiate prononcée.
Une justice impartiale ou une « cabale » ?
Les interprétations divergent quant à la légitimité de cette décision judiciaire. Le Soir défend l’idée que l’inéligibilité de Marine Le Pen « n’est pas une violation de la démocratie », mais une illustration de l’indépendance des juges dans un système équilibré. En Allemagne, le Frankfurter Allgemeine Zeitung salue une justice française qui ne fait « pas d’exception », soulignant que « dans un État de droit, les lois s’appliquent à tous ». Le quotidien précise que Marine Le Pen a nui aux contribuables français et européens, justifiant ainsi la sévérité de la peine.
À l’inverse, certains médias perçoivent une partialité. The Times britannique avance que l’affaire a été « injustement traitée par des juges de gauche », une critique qui pourrait résonner auprès d’un électorat français déjà méfiant envers les institutions. Le journal suisse Le Temps, lui, met en garde contre le risque de « victimisation anti-juges », estimant que Marine Le Pen pourrait exploiter cette défiance pour renforcer son discours.
Jordan Bardella, l’héritier en attente ?
La presse internationale s’interroge également sur l’avenir du RN. Politico évoque la possibilité pour Marine Le Pen de « se venger » en semant le chaos, notamment via une motion de censure contre le gouvernement. Pendant ce temps, Jordan Bardella, président du parti et potentiel successeur, attire l’attention. The Guardian le présente comme le « nouveau visage anti-immigration de l’extrême droite française », tout en pointant sa « jeunesse » et son « manque d’expérience ».
Entre célébration de l’État destitute et soupçons de parti pris, la condamnation de Marine Le Pen divise la presse internationale. Si certains y voient une victoire de la justice, d’autres craignent qu’elle ne renforce la polarisation politique en France. Une chose est certaine : ce « jugement choc » du 31 mars dernier continue de faire parler, bien au-delà des frontières hexagonales.
À lire aussi : Andy Kerbrat, député LFI en arrêt maladie pour soigner son addiction à la drogue, s'oppose à la loi sur le narcotrafic

2 commentaires
LJJ
macronescu allié aux gôchistes/écolos:islamistes veut finir son oeuvre de destruction et tous patriotes qui pourraient s'opposer à lui sont à éliminer. La FRANCE subit ce qu'a subi la Roumanie orchestré par vanderpute ......
Faut descendre dans les rues plus choix
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