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Reportage des législatives (5/5) : dans le Pas-de-Calais, le sprint final du RN

Une équipe de Frontières est partie en France, sur le terrain, pour couvrir le lancement de la campagne des législatives anticipées. Ce lundi, c’est dans le Pas-de-Calais que nous nous trouvons pour suivre la députée sortante et candidate RN Caroline Parmentier.

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Reportage des législatives (5/5) : dans le Pas-de-Calais, le sprint final du RN

Ce lundi, c’est à Béthune, dans le nord de la France, que nous nous rendons pour cette deuxième semaine de reportage. Après une route dégagée et ensoleillée depuis Paris, nous retrouvons Caroline Parmentier sur le marché de la ville, candidate du Rassemblement National pour la 9ᵉ circonscription du Nord-Pas-de-Calais, Députée sortante, elle a été investie par son parti pour défendre un territoire largement favorable au RN, où Jordan Bardella est arrivé en tête aux dernières européennes. Originaire de Pau, elle est arrivée dans cette région il y a deux ans. Elle nous indique s’y être très vite implantée et impliquée. « Je me sens totalement Béthunoise, je me suis défoncée pour cette circonscription ! ».

Accueil chaleureux et espoir d’un changement

Sur le marché, l’accueil est chaleureux : presque surprenamment, Caroline Parmentier est bien reçue par les habitants de Béthune, une ville plutôt bourgeoise de 25 000 habitants. Sa victoire en 2022 à 53 % face à une candidate centriste n’était pas gagnée d’avance, notamment dans cette ville où elle est finalement arrivée en tête. Sur le terrain, elle discute avec les électeurs, tracte à grande vitesse — ses militants et nous-mêmes ayant du mal à suivre son rythme particulièrement dynamique. Entre deux stands bien garnis, la députée sortante rencontre ses adversaires macronistes, avec qui les échanges restent courtois : « que le meilleur gagne ! »

Une fois le tour du marché réalisé (enfin, les deux tours de marché à vitesse grand V pour être précis), l’ancienne journaliste de Présent engage des conversations amicales avec les habitants et glisse quelques documents à des électeurs potentiels. La candidate rencontre aussi un agent municipal en difficulté, symbole de cette France oubliée. Elle lui indique qu’après le 7 juillet, s’il est réélu, il pourra se rendre dans sa permanence afin de débloquer sa situation. « J’ai eu 350 rendez-vous de permanence depuis que je suis élue, j’ai débloqué 100 dossiers. Venez nous voir après le 7 juillet ! »

Caroline Parmentier : une campagne de terrain

Pour compenser les difficultés d’une campagne, Caroline Parmentier s’appuie sur une équipe de militants locaux très actifs qu’elle a montée. « Quand je suis arrivée, nous étions trois. Maintenant, nous sommes plus de quarante militants actifs sur la circo’ ! » Les chiffres donnent un peu le tournis : dans le Cher, il y avait à peine trente militants actifs sur le département entier. Certains jeunes, d’autres moins sont répartis sur les 32 communes de la circonscription. Si le nom de la députée sortante est déjà bien connu des locaux, il est essentiel de maintenir un contact étroit avec les électeurs à travers marchés, tractages et rencontres régulières, nous glisse-t-elle.

Dans cette circonscription, Caroline Parmentier espère renouveler son mandat en s’appuyant sur les bons résultats obtenus par le Rassemblement National lors des précédentes élections, où Jordan Bardella a réalisé une percée significative. Son objectif est clair : défendre les intérêts des habitants contre une gauche qu’elle accuse d’antisémitisme, de compromission avec le Hamas et de violences politiques. « Je les ai vus bordéliser l’Assemblée nationale durant deux ans… ».

Avec une campagne bien orchestrée et une présence continue sur le terrain, Caroline Parmentier espère convaincre les électeurs de lui renouveler leur confiance pour un nouveau mandat. Réponse les 30 juin et 7 juillet prochains.

 

À lire aussi : Reportage des législatives (3/5) : dans la Sarthe, Le Pen veut succéder à Fillon

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