« L’objectif de Rima Hassan est de nous faire taire » : la socialiste Pernelle Richardot dénonce la stratégie politique de l’eurodéputée

Le 18 décembre dernier, Pernelle Richardot, conseillère municipale à Strasbourg et membre de l’Eurométropole, a décidé de porter plainte contre Rima Hassan pour des propos jugés injurieux. La plainte, qui a été déposée au tribunal judiciaire de Strasbourg, fait suite à un tweet publié par l’eurodéputée La France insoumise fin novembre, où elle qualifie Richardot d’« islamophobe assumée du PS (aka la gauche coloniale) ». Ce message, jugé offensant, a provoqué une vive réaction de la part de l’élue socialiste.

Pernelle Richardot a vivement réagi à ce tweet dans une interview accordée au Point, lundi 6 janvier. « L’objectif de Rima Hassan est de nous faire taire », a déclaré l’élue, dénonçant les méthodes de l’eurodéputée insoumise. Selon la strasbourgeoise, ces attaques s’inscrivent dans un processus bien huilé : « Une insulte qui cible, une menace sous-jacente, puis le déroulé de haine qui lui succède. » Elle a également précisé avoir été victime de nombreuses insultes après que l’accusation « d’islamophobie » ait été lancée à son encontre, et a évoqué la nécessité d’une protection fonctionnelle face à cette campagne de dénigrement.

Rima Hassan : attaque contre la gauche républicaine

. @PernelRichardot islamophobe assumée du PS (aka la gauche coloniale) s’était exprimée en faveur de l’interdiction de ma conférence en parlant de groupuscules islamistes. Personne n’oubliera. pic.twitter.com/vLDgpncOpO

— Rima Hassan (@RimaHas) November 26, 2024

Pernelle Richardot estime que Rima Hassan a une cible bien précise : « Elle ne s’attaque quasiment jamais à l’extrême droite, sa cible est la gauche républicaine et les sociaux-démocrates », affirme-t-elle. À travers sa plainte, l’élue socialiste souhaite non seulement défendre son honneur, mais aussi « refuser les outrances et la racialisation de l’espace politique ». Elle dénonce ainsi la tactique qu’elle estime utilisée par La France insoumise pour diviser la gauche et imposer un cadre idéologique qui, selon elle, exclut les voix universalistes et républicaines.

Le tweet en question s’inscrivait dans le prolongement d’un événement qui avait déjà révélé les profondes divergences idéologiques entre les deux élues. : le soutien de Pernelle Richardot au président de l’université de Strasbourg, qui avait interdit une conférence de Rima Hassan organisée par le « Comité Palestine Unistras ». Ce dernier devait aborder le thème de la « complicité de l’Union européenne dans le génocide de Gaza ». Ce soutien a été interprété par Rima Hassan comme une tentative de silencier les voix critiques, ce qui a mené à l’accusation d’« islamophobie » à l’encontre de l’élue socialiste.

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