Politique
Mayotte : Daniel Cohn-Bendit appelle à mettre fin au grand remplacement sur l’archipel
Invité sur LCI, Daniel Cohn-Bendit a qualifié la situation migratoire à Mayotte d’« exceptionnelle », estimant qu’elle justifiait des mesures spécifiques et reprenant même le terme de « grand remplacement ».
Invité sur LCI ce dimanche, Daniel Cohn-Bendit a surpris son giron politique en reprenant à son compte des termes associés au camp de la droite nationale. Face à la situation migratoire à Mayotte, l’ancien député européen a estimé que l’île, submergée par l’immigration clandestine, vivait un véritable « grand remplacement ». Une déclaration choc qui a suscité des cris d’orfraie, notamment à gauche.
Lors du débat avec l’ex-ministre Luc Ferry, Daniel Cohn-Bendit a qualifié la situation de Mayotte d’« exceptionnelle », affirmant qu’elle nécessitait des mesures spécifiques. « Il ne faut pas discuter le problème idéologiquement », a-t-il déclaré, avant de souligner : « Mayotte, ce n’est pas la France. » Cette phrase visait à mettre en exergue les particularités du département ultramarin, où la population dépasse officiellement les 300 000 habitants, mais pourrait grimper à 500 000 en tenant compte de l’immigration illégale.
Le « grand remplacement », un terme blâmé par la gauche
Reprenant le concept popularisé par Renaud Camus, Daniel Cohn-Bendit a appelé à « freiner et rendre impossible cette immigration ». Il a soutenu la récente tribune de trois ministres – Bruno Retailleau, Manuel Valls et Sébastien Lecornu – plaidant pour une « fermeté migratoire » comme condition essentielle à la reconstruction de Mayotte après le cyclone dévastateur de décembre.
Les propos de Daniel Cohn-Bendit ont rapidement provoqué une vague d’indignation. Sandrine Rousseau, députée écologiste, a fustigé sur X : « Honte à toi Dany. » Sarah Legrain, élue insoumise, a raillé l’ancien militant de Mai 68 pour son « appropriation tranquille » des thèses de « l’extrême droite ». Certains, comme Arnaud Saint-Martin, l’ont même accusé de « radicalisation fasciste ».
Face à ces tensions, le gouvernement a confirmé son engagement à lutter contre l’immigration clandestine à Mayotte. Le Premier ministre François Bayrou a évoqué un « recensement général » pour évaluer précisément la population et envisagé de nouvelles restrictions sur le droit du sol. Une réponse jugée indispensable pour préserver la stabilité démographique et sociale de l’île.
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