États-Unis : McDonald’s contraint de revoir sa politique de diversité face au ras-le-bol wokiste

Le géant américain de la restauration rapide McDonald’s a annoncé, ce lundi 6 janvier, un retournement de sa politique de diversité et d’inclusion, devenant ainsi l’une des nombreuses grandes entreprises américaines à suivre cette voie après la décision de la Cour suprême des États-Unis.

Dans un communiqué officiel, McDonald’s a révélé qu’elle mettrait fin à l’exigence faite à ses fournisseurs de respecter des objectifs en matière de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI). L’entreprise privilégiera désormais des discussions intégrées avec ses partenaires commerciaux sur l’inclusion, mais sans la contrainte d’objectifs quantitatifs stricts.

McDonald’s rompt avec les « objectifs ambitieux » de représentation

L’autre aspect majeur de ce revirement concerne la fin des « objectifs ambitieux en matière de représentation » dans l’entreprise. McDonald’s annonce qu’il se concentrera désormais sur l’intégration de pratiques inclusives dans ses processus quotidiens, visant à renforcer sa croissance sans imposer de quotas. Le comité de diversité sera également rebaptisé « équipe chargée de l’inclusion mondiale », montrant une volonté de rendre les initiatives plus globales et moins focalisées sur des démarches de discrimination positive.

L’annonce de McDonald’s s’inscrit dans un contexte plus large de révision des programmes de diversité dans les grandes firmes étasuniennes. Après l’arrêt de la Cour suprême de 2023 mettant fin à la politique de « discrimination positive » dans les admissions universitaires, plusieurs entreprises, comme Ford, Jack Daniel’s et Walmart, ont annoncé des réductions drastiques de leurs programmes de DEI. Ces mesures font écho à une offensive « anti-woke » menée par les consommateurs et des groupes conservateurs, soutenus par des personnalités politiques, qui jugent ces programmes comme une forme de « vertu signalée » et un moyen de favoriser certains groupes au détriment d’autres.

La décision de McDonald’s de revoir sa politique de diversité semble répondre à des pressions extérieures. Les groupes conservateurs, après avoir obtenu l’abolition de l’« affirmative action » dans l’enseignement supérieur, exercent désormais un lobbying sur les entreprises, les incitant à abandonner des pratiques bienpensantes. En reculant sur ces engagements, McDonald’s rejoint une myriade de grandes entreprises américaines qui préfèrent se concentrer sur des valeurs moins wokes et plus neutres dans un climat politique américain de plus en plus polarisé.

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