Les Rois mages, nommés Melchior, Gaspard et Balthazar, selon la tradition médiévale, sont souvent représentés comme des personnages issus des trois continents connus à l’époque : l’Asie, l’Afrique et l’Europe. Chacun d’eux porte un cadeau symbolique : l’or, l’encens et la myrrhe. L’or représente la royauté de Jésus, l’encens sa divinité, et la myrrhe, souvent utilisée pour l’embaumement des corps, évoque l’humanité de Jésus et sa souffrance à venir. Ces cadeaux sont aussi des symboles de la reconnaissance universelle de la nature divine de l’enfant Jésus, illustrant ainsi les promesses du Christ pour toute l’humanité.
Pourquoi le 6 janvier ?
L’Épiphanie, fixée au 6 janvier, marque un événement majeur : la naissance de Jésus, mais aussi le baptême de Jésus dans le Jourdain et les Noces de Cana. Ces trois événements ont été célébrés ensemble jusqu’au Vème siècle, avant que Noël ne soit séparé de l’Épiphanie. Pour les catholiques d’Occident, l’Épiphanie est devenue le jour de l’adoration des mages, tandis que les Églises orientales, notamment les Grecs et les Arméniens, ont conservé une seule fête pour célébrer ces trois mystères. En France, la fête est déplacée au dimanche suivant le 6 janvier.
Depuis le Moyen Âge, l’Épiphanie est également marquée par la traditionnelle galette des rois, un gâteau partagé en famille, lors duquel l’on « tire les rois ». Ce gâteau, d’origine païenne, faisait partie des festivités des Saturnales romaines, où une fève symbolisait l’inversion des rôles sociaux. Aujourd’hui, la galette, fourrée à la frangipane ou à la compote de pommes, se partage principalement dans le Nord de la France, tandis qu’une couronne briochée, souvent aux fruits confits, est plus typique du Sud. La fève, introduite en 1875, représente toujours un élément de chance et de surprise.
L’Épiphanie dans le cycle liturgique
L’Épiphanie, bien qu’étant la fête des Rois mages en Occident, fait partie d’un cycle liturgique plus large. Elle précède la Fête du Baptême du Seigneur, instaurée pour distinguer les événements marquants de la vie publique de Jésus. L’Église latine, pour respecter la dimension de « Pentecôte » du cycle de la Nativité, a ainsi séparé ces célébrations tout en continuant à mettre un point d’honneur à l’adoration des mages.
En somme, l’Épiphanie est une fête marquant la manifestation de Jésus au monde, célébrée depuis les premiers siècles du christianisme. Elle permet ainsi de méditer sur la naissance du Christ et de commémorer sa révélation divine.
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